Les agriculteurs dénoncent les méthodes employées pour la révision du zonage des zones vulnérables pour lutter contre les pollutions aux nitrates. Selon eux, elle ne repose pas sur des critères objectifs. Des actions de protestation ont eu lieu dans les Hautes-Pyrénées et en Haute-Garonne.
La nouvelle révision de la carte des zones vulnérables mise en place pour lutter contre les pollutions aux nitrates, provoque une nouvelle fois la colère des agriculteurs. dans les Hautes-Pyrénées, les syndicats JA et FDSEA ont mené des actions dès la fin d'après-midi. "Nous sommes la région la plus touchée par la hausse du zonage", a indiqué le président de la FRSEA Midi-Pyrénées, Lillian Lasserre.
S'ils ne contestent pas la nécessité de la révision périodique du zonage pour cibler efficacement la protection des milieux, ils remettent en cause la manière dont elle est faite. Pour eux, le zonage ne repose sur "aucune justification scientifique crédible" et "désigne un territoire le plus large possible indépendamment de paramètres objectifs." selon Christian Mazas, le président de la FRSEA dans un communiqué.
Les agriculteurs contestent pour le zonage :
- le seuil de 18mg/L, dogmatique selon eux. A la demande de la Commission européenne, qui jugeait insuffisantes les mesures françaises contre la pollution des eaux par les nitrates, la France avait abaissé de 50mg/l à 18 mg/l d'eau le seuil au-delà duquel une zone est "vulnérable".
- la méthode mathématique inadaptée aux pollutions de nature diffuse
- les mesures contestables pour établir le zonage
- une différence de traitement entre les agriculteurs inscrits dans le zonage en 2012 et les nouveaux concernés
Fin mars, le préfet de Midi-Pyrénées avait accepté de réduire d'un tiers la taille des nouvelles zones vulnérables dans le bassin Adour-Garonne, après les manifestations répétées dans le Sud-Ouest à l'automne dernier.