Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, en visite mardi dans les Hautes-Pyrénées, n'a pas sorti de sa poche une enveloppe miracle. Il a précisé ,sans indiquer de somme globale, que les moyens seraient dégagés en fonction des besoins.
A Esquièze-Sere le ministre a pu évaluer les dégâts causés par les torrents sortis de leur lit qui ont emporté d'immenses surfaces agricoles rendant ces terrains ravinés impropres à l'agriculture.
En tout sur le canton de Luz-Saint-Sauveur, ce sont 40 hectares de terres agricoles qui ont ainsi disparues. Selon les éleveurs, ces terres fournissaient les stocks de fourrage pour l'hiver ou les pacages de l'intersaison.
Des failles se sont creusées par endroits si profondes que les paysans veulent que soit utilisée l'armée pour les combler.
Cette perte de terre cultivable par intempérie s'ajoute à la perte de terre prise par de nouvelles constructions de résidences touristiques, se plaignent les agriculteurs.
Un ministre financièrement prudent
Stéphane Le Foll n'a pas présenté d'enveloppe globale. Lorsque les besoins seront clairement identifiés, les moyens seront mis en face.
Le Conseil General des Hautes-Pyrénées a dejà engagé 12 millions d'euros pour financer les travaux nécessaires à la réfection des routes et estime à près de 30 millions le côut global pour effacer le sinistre.
L'Etat a déjà fait une avance de 9,5 millions d'euros aux collectivités locales du département.
Vidéo : le reportage de Régis Cothias et Marc Lasbarrères