C'est une première, selon les représentants syndicaux. Les salariés de Tarmac Aerosave sont appelés à cesser le travail durant deux heures, ce vendredi 16 février 2024, à Tarbes et à Toulouse.
"C'est la première fois qu'il y a un débrayage d'une telle ampleur. C'est un gros mécontentement des salariés vis-à-vis de la situation chez Tarmac Aerosave", affirme le délégué syndical CFE-CGC, Serge Soubeste. Ce vendredi 16 février 2024, les salariés sont appelés à cesser le travail, entre 10h et midi, sur le site du leader européen du stockage d'avions à Azereix près de Tarbes et sur celui de Toulouse-Francazal à Cugnaux. Les organisations syndicales évoquent un manque de reconnaissance des salariés, notamment lors des négociations annuelles obligatoires.
"Les NAO ont agi comme un catalyseur"
Les dernières négociations salariales sont à l'origine de mouvement d'humeur inédit chez Tarmac Aerosave. "Les NAO ont agi comme un catalyseur, la goutte d'eau qui fait déborder le vase", nous déclare Serge Soubeste. Dans le tract appelant au débrayage, il est même question de "casse du siècle", selon les organisations syndicales.
Conditions de travail, avantages sociaux, reconnaissance du personnel... Selon les délégués syndicaux, un bon nombre des propositions ont été refusées lors des négociations. Parmi elles : une augmentation générale de 4%, des horaires flexibles et une prime d'ancienneté basée sur le salaire de base.
Serge Soubeste de la CGE-CGC explique que la mise en place, début janvier, d'une nouvelle convention collective de la métallurgie a également "mis le feu aux poudres, et créer une tension supplémentaire" entre les salariés et leur direction. Une nouvelle classification qui serait moins favorable à une évolution de la rémunération.
Mesures à la hauteur du développement
"Trouver des solutions mutuellement bénéfiques", c'est ce que souhaitent les organisations syndicales CFDT, CFTC et CFE-CG qui se disent prêtes à reprendre les négociations. Depuis sa création en 2007, Tarmac Aerosave n'a cessé de grandir pour devenir le leader européen du stockage d'avions. L'entreprise est aussi spécialisée dans la maintenance des moteurs et le démantèlement des aéronefs en fin de vie.
À ce jour, les effectifs ont atteint les 250 salariés à Tarbes. Ils sont une soixantaine sur le site de Toulouse-Francazal. Selon les syndicats, il y aurait eu un certain nombre de démissions en 2023, preuve d'un certain mal-être. En septembre 2023, la filiale d'Airbus, Safran et Suez s'était lancée dans une nouvelle phase de recrutement.
Combien seront-ils à observer ce débrayage devant leur lieu de travail ? Réponse entre 10h et 12h, ce vendredi 16 février 2024.