"Déjà 200 camping-cars garés dans les derniers kilomètres": l'ambiance monte dans les Pyrénées avec l'arrivée du Tour de France

Dans les Pyrénées, bénévoles et commerçants sont sur le pied de guerre pour accueillir la course cycliste et les milliers de touristes qu’elle attire. Plongée dans l'ambiance sur place, avant même l'arrivée des coureurs.

Le Tour de France masculin passe par les Pyrénées ce week-end. L’étape de samedi emmènera les coureurs de Pau à Saint-Lary Soulan (Haute-Pyrénées), jusqu’au Pla d’Adet précisément, et celle de dimanche marquera la jonction entre Loudenvielle et le plateau de Beille, en Ariège.

Sur place, c’est déjà l’effervescence. "Ce matin, il y avait déjà 200 camping-cars garés dans les derniers kilomètres en direction du parking du plateau de Beille", témoigne Georges Vigneau, le directeur de la station du plateau de Beille. Certains sont arrivés il y a plus d’une semaine. Parmi eux, Louise, une voyageuse en camping-car, a témoigné de son installation sur Facebook :

"Nous sommes arrivés au plus tôt pour trouver une bonne place", lance cette camping-cariste à ces abonnés.

Des croustades sur les hauteurs

Pour se nourrir, les aficionados de la petite reine peuvent compter sur le boulanger des Cabannes, qui monte jusqu’au plateau, vendre viennoiseries, pains et biscuits tous les jours de 8h à 10h depuis mardi et jusqu’à dimanche. "Il y a de la demande, les gens sont contents d’avoir un service devant leur camping-car, et découvrent parfois nos spécialités comme la croustade", se réjouit Jean-Luc Mirouze, boulanger aux Cabannes. C’est la onzième fois qu’il réalise des tournées "spéciales Tour de France".

Habituellement, il commence à travailler au fournil aux alentours de 1h du matin, mais pour dimanche, il débutera le travail dès 22h samedi soir, forte demande oblige.

Vingt-quatre bénévoles ont été recrutés pour assurer la sécurité sur place, que ce soit pour aider les personnes à se garer ou pour surveiller les images des caméras de vidéosurveillance afin d’éviter toute dégradation. Des sanitaires supplémentaires ont évidemment été installés.

Côté Hautes-Pyrénées, à Saint-Lary Soulan, c’est la treizième fois que l’on accueille une arrivée d’étape du Tour. L’organisation est bien huilée. Les 140 commerces locaux se sont vus distribués des packs de décoration aux couleurs de la course et une centaine d'habitants locaux sont bénévoles afin de mettre la main à la pâte. "Ils vont se positionner devant des parkings pour aider au stationnement, accueillir et orienter les visiteurs, aider à la logistique, distribuer des repas aux équipes techniques du Tour…", énumère Emilie Verdoux, directrice adjointe de l’office du tourisme de Saint-Lary. "Ils vont également accueillir les journalistes, distribuer des paniers repas aux autres bénévoles le midi, ramasser les déchets", complète Adeline Homigsheim, responsable de production évènementielle, à l’office du tourisme.

Flambée des réservations

Elles estiment que l’évènement va permettre une augmentation d’environ 15 à 20% des nuitées réservées ces jours-ci dans la commune. D’ailleurs, les prix montent en flèche. "Nous sommes complets depuis la fin du mois d’octobre, et nous appliquons les tarifs de la nuit du nouvel An, soit 30 à 40% plus cher que pour un week-end estival habituel", précise Jean-Marie Mir, un hôtelier du village dont l’établissement est classé 4 étoiles.

Le cyclotourisme lui apporte une clientèle internationale, et pas seulement lors du passage du Tour. "La fréquentation de notre hôtel est boosté grâce à la publicité que nous fait le Tour, et nous accueillons chaque année des cyclistes venus se mesurer aux principaux cols des Pyrénées", relate le gérant de l’hôtel Mir. Des cyclistes ont déjà réservé pour venir faire en 2025 les étapes du tour de cette année. L’hôtelier travaille notamment avec des tour-opérateurs qui vendent des séjours cyclisme tout inclus auprès de sportifs venus d’Espagne, de Belgique, de Hollande, d’Angleterre, et même d’Australie ou de Nouvelle-Zélande.

La filière vélo est un atout pour le développement économique des Pyrénées, d’ailleurs cela fait partie des axes sur lesquels mise le Conseil régional d’Occitanie. D’autant que le tourisme à vélo progresse considérablement ces dernières années en France (+30% rien qu’entre 2019 et 2020 par exemple). Le passage du Tour de France ne fait que participer à l’attractivité des mythiques cols de notre région.

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