Si la grande majorité des candidats sortants ont été reconduits dans leurs fonctions à l'issue de ces élections, ça n'est pas le cas d'Isabelle Loubradou et Yves Loupret dans le canton Moyen-Adour. Ce binôme de gauche a été battu à une voix près par la droite et envisage de déposer un recours.
Il y a des défaites plus dures que d'autres à accepter. Dans les Hautes-Pyrénées, au lendemain des élections départementales, Isabelle Loubradou (PS) et son binôme sortant Yves Loupret (DVG) ont un goût amer. Celui d'un échec qui s'est joué à seulement un tout petit bulletin de vote.
Une victoire très serrée, mais une victoire quand même, estiment les gagnants Geneviève Quertaimont (SE) et Jean-Michel Ségneré (DVD).
"Il ne faut pas oublier qu'au premier tour nous avions 84 voix de plus que l'autre binôme. Nous pouvons donc dire que nous avons gagné avec 85 voix d'avance", se réjouit Géneviève Quertaimont. Et son partenaire d'ajouter : " Cela fait deux fois que nous gagnons. Je leur demande de reconnaître leur défaite même si elle est dure. C'est la démocratie".
Des irrégularités constatées
Mais le binôme sortant ne l'entend pas de cette oreille. Isabelle Loubradou et Yves Loupret envisagent de déposer un recours devant le tribunal administratif.
"On va vérifier que tout s’est déroulé dans les règles du code électoral. Avec une voix d’écart, on ne peut pas reconnaître notre défaite", estime la conseillère départementale battue.
Un recours d'autant plus justifié d'après les perdants que des "irrégularités" auraient été constatées dans certains bureaux de vote.
"Dans quelques communes, il est notifié dans les procès-verbaux que les justificatifs d'identité n'ont pas été demandés" souligne Isabelle Loubradou.
Le binôme perdant a jusqu'à vendredi 5 juillet pour déposer un recours. Mais ce dernier n'est pas suspensif. Les conseillers départementaux proclamés élus restent donc en fonction jusqu’à ce qu’il ait été définitivement statué sur les réclamations.