Une semaine après le lâcher de deux ourses dans le Béarn, l'inquiétude est toujours très vive parmi les éleveurs. Au salon agricole de Terre de montagne à Arrens Marsous (65), l'heure est toujours à un refus résolu.
A la fois, salon agricole et découverte pour le grand public des races de chevaux, vaches et moutons, Terre de montagne est le bon endroit pour prendre la température par rapport au dossier de l'ours.
Une semaine après le lâcher des deux ourses annoncé par le nouveau ministre de l'écologie, l'événement n'est toujours pas passé auprès des éleveurs. Ruban noir sur la queue des vaches, pancartes contre les grands prédateurs, les éleveurs du val d'Azun affichent très clairement leur hostilité à cette nouvelle réintroduction dans le Béarn voisin. "On est une minorité", explique l'un d'entre eux. "On est des éleveurs, on est un peu plus nombreux dans cette vallée mais à l'échelle de la France, on n'est pas nombreux. C'est essayer de faire comprendre les contraintes et le risque -et à moyen terme- de perdre le pastoralisme. Cette méthode d'agriculture qu'on retrouve dans les montagnes et qui va se perdre."
D'autres sont plus directs : "L'ours, il n'a rien à foutre ici. C'est tout. Il y en a eu, il n'y en avait plus, c'était pas la peine d'en mettre."
Parmi le public, les avis sont moins tranchés. Certains visiteurs n'hésitent pas à exprimer leur adhésion à la réintroduction. Dans les Pyrénées, la question de l'ours suscite toujours autant de débats. Et montre toujours les mêmes divisions dans les vallées...
Voir le reportage de Régis Cothias et Sarah Karama, de France 3 Occitanie :