Un homme et une femme, tous deux enseignants dans un collège de Tarbes, ont été tués lundi soir par balles à Pouyastruc dans les Hautes-Pyrénées. Une enquête est ouverte pour double homicide. Une rivalité amoureuse pourrait être à l'origine du drame.
Tous deux enseignaient au collège Desaix de Tarbes. Ils sont morts tués par balles à Pouyastruc au domicile de l'un d'eux, un homme de 55 ans. L'autre victime, une femme de 32 ans, également blessée par balles, a succombé à ses blessures, avant son transport vers les urgences de Toulouse.
Une enquête a été ouverte pour double homicide. L'auteur présumé "est en fuite, il n'a pas pu être interpellé pour l'instant", a précisé le procureur de Tarbes, Pierre Aurignac, sans donner de précisions sur son identité ou ses motivations.
Le suspect, compagnon de l'enseignante
Selon une source proche de l'enquête mentionnée par l'AFP, une rivalité amoureuse serait à l'origine du double meurtre. Le suspect serait le compagnon de l'enseignante et le père de ses deux enfants. La famille vivait dans la petite commune de Barbazan-Dessus et le couple était en instance de séparation.
L'homme, âgé d'une trentaine d'années, serait arrivé en moto pour abattre les deux enseignants du collège Desaix, situé dans le centre-ville de Tarbes. Sa compagne, qui avait 32 ans, a été retrouvée lundi en fin d'après-midi gisant dans une rue de Pouyastruc par des voisins qui ont alerté les gendarmes.
Double homicide
Arrivés sur place, ceux-ci ont en outre découvert un homme de 55 ans, décédé dans sa maison, quelques mètres plus loin, a précisé le procureur. Gabriel Fourmigué et Aurélie Pardon étaient respectivement professeurs d'éducation physique et de français.
Lui, originaire du Gers, était connu pour ses exploits sportifs. Il avait remporté le championnat du monde junior de bobsleigh, avant de représenter la France aux Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992 et à
ceux de Lillehammer, en Norvège, en 1994.
60 gendarmes mobilisés
L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes et à la section de recherche de Toulouse. Au total, une "soixantaine de gendarmes" sont mobilisés pour "localiser le plus rapidement possible" le suspect, selon une source de gendarmerie.
"Réaction de tristesse et de compassion pour les familles des enseignants, les collègues et élèves", a indiqué à l'AFP le ministre de l'Education Pap Ndiaye, qui était en visite dans un lycée de Champigny-sur-marne (Val-de-Marne). "Pour le reste, il s'agit d'un fait divers affreux, compassion et sympathie vont à celles et ceux qui les connaissaient", a-t-il ajouté.
Très vive émotion
Le recteur de l'académie de Toulouse, Mostafa Fourar, s'est rendu sur place, accompagné du préfet des Hautes-Pyrénées, Rodrigue Furcy, et a exprimé "sa très vive émotion et son immense tristesse", selon un communiqué.
Les autopsies des victimes seront pratiquées dans les prochains jours à l'Institut médico-légal de Toulouse. Au collège Desaix, une cellule de soutien psychologique a été mise en place mardi pour accueillir les enseignants, élèves et parents d'élèves qui étaient sous le choc. Le double homicide s'est produit lundi alors que les élèves de 3e célébraient la fin de l'année scolaire avec un bal dans l'établissement.