"Il a fallu slalomer entre les voitures", raconte une coureuse du Tour cycliste international féminin des Pyrénées

"Il a fallu slalomer entre les voitures". Une scène surréaliste lors du Tour International Féminin des Pyrénées, qui s'est arrêté net dimanche 11 juin, avant le départ de la dernière étape. L'Union Cycliste internationale (UCI) a annulé l'épreuve, après une fronde de coureuses.

Le week-end dernier, cette course internationale a été annulée après la deuxième étape, par l'Union Cycliste internationale (UCI). Une partie du peloton, notamment les grosses équipes et le syndicat des coureuses, le CPA Women, a mis en cause la sécurité jugée insuffisante. Une équipe, la Team Jumbo Visma l'avait déjà quittée avant cette annulation.

"Les grosses équipes ont l'habitude de courir sur des grandes coursesnotammentcurisées (notament à l'étranger), c'est pour ça qu'elles se sont plaintes", explique Noémie Daumas, coureuse de la Team Groupe Abadie.

Des voitures à contre-sens dans la course

Lors de la première étape partie d'Argelès-Gazost, les 136 coureuses sont arrivées en différents gros groupes avec des écarts de plusieurs minutes au circuit final dans le centre-ville de Lourdes. Elles y ont croisé plusieurs voitures et un car, parfois à contre-sens. Un motard avait aussi perturbé les coureuses.

"Moi, je n'étais pas dans le groupe de l'avant, j'étais derrière. Une fois qu'on est plus dans le peloton, on respecte le Code de la route", poursuit l'étudiante à l'Insa de Toulouse, qui trouve que la course "s'est passée normalement", comme d'autres courses auxquelles elle a déjà participé.

Seules les courses en circuit ou le Tour de France sont complétement fermées à la circulation.

"Les filles ont perdu la confiance, notamment avec les motards. Dès qu'ils devaient remonter le peloton, elles ne se sentaient plus en sécurité", rapporte Stéphane Roger, le manager de la Team Groupe Abadie. Des événements qui ont entraîné les coureuses à mettre pied à terre et neutraliser la deuxième étape, avant d'aller plus loin.

"C'est dommage, car c'est une bonne organisation", regrette Stéphane Roger, manager de la Team Groupe Abadie, qui souligne le travail des organisateurs depuis plus d'un an et le "petit loupé" de la première étape. "Ils ont essayé de faire ce qu'il fallait" en rajoutant des motards et des gendarmes les jours suivants et  "ne sont pas restés sans rien faire". "On était prêts à prendre le départ" de la dernière étape, assure-t-il.

"On était prêts à prendre le départ de la dernière étape"

Stéphane Roger, manager de l'équipe féminine de la Team Abadie

Du côté des organisateurs, une réflexion est faite pour renforcer la sécurité de leurs parcours, même s'ils jugent disproportionné l'annulation par l'UCI.

"La prochaine fois, nous allons réfléchir à nouveau au parcours, pour être sûr que tout soit complètement sécurisé", précise Marion Clignet, coorganisatrice de l'événement au sein de l'Association française des coureuses cyclistes, envisageant aussi de "s'y prendre plus tôt, pour avoir notamment plus de gendarmes à pied sur les carrefours".

Mais "l'objectif principal restera le même, celui d'organiser une course sans faille, sécurisée à 300%", a-t-elle tenu à souligner.

avec Apolline Riou et l'AFP

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