Les 21 et 27 mars 2023 ont eu lieu deux naissances de gypaètes barbus au parc animalier des Pyrénées. Une première depuis l'ouverture du centre d'élevage et de réintroduction du gypaète, en juin 2022.
Pas un mais deux gypaètes barbus sont nés, la bonne nouvelle de la journée. L’évènement s’est produit au centre d’élevage et de réintroduction du gypaète barbu du parc animalier des Pyrénées, qui a vu le jour en juin 2022. Quelques mois après son ouverture, il accueille donc deux nouveaux gypaètes. "Il y a eu beaucoup d’émotions et de joie. Le centre vient juste d’ouvrir, donc avoir des naissances qui réussissent du premier coup, c’est une très grande satisfaction", réagit Béatrice Duthu, personnel du centre.
Deux naissances
Pour la petite histoire, le centre a ouvert ses portes en juin 2022 et a accueilli 5 gypaètes dont un couple qui était déjà visibles par les visiteurs du parc animalier des Pyrénées depuis plusieurs années : Hera et Lino. Ce sont eux, les heureux parents.
Cet hiver, ils ont pondu deux œufs qu’ils ont couvé, jusqu’à la première éclosion le 21 mars. Pour garantir la viabilité du second œuf, il a été pris en charge par le responsable soigneur animalier Anthony Dubois, qui l’a mis sous couveuse jusqu’à l’éclosion, le 27 mars. "C’est une véritable réussite. C’est assez rare que les deux soient viables. C’est beaucoup de stress, de temps et d’énergie", se félicite Béatrice Duthu.
Si le premier œuf est laissé aux parents, le second a pris la direction de l’Espagne, transféré au centre d’élevage de Guadalantin. "Il a été nourri par sa mère une semaine avant d’être transféré. Il faut limiter le contact avec l’humain pour qu’il soit élevé comme à l’état naturel, en perspective de la réintroduction dans la nature."
Une espèce en voie de disparition
"Le gypaète barbu a failli disparaitre. C’est une espèce qui, de par son aspect – ses yeux rouges et son poil noir - était chassé. Les hommes croyaient qu’il était apparenté au démon. S’ajoute à cela le fait que leur reproduction est complexe. Leur première reproduction intervient entre 7 et 9 ans." Des éléments qui expliquent que l'espèce est depuis longtemps en voie de disparition.
L’ensemble de l’équipe se félicite pour cette première naissance depuis l’ouverture du centre d’élevage et de réintroduction du gypaète barbu. Ce succès est également le fruit d’un travail collectif, entre les entreprises locales qui soutiennent le projet, Alexis Llopis, coordinateur du programme européen du gypaète barbu, et Anthony Dubois qui s’engagent quotidiennement auprès des animaux.