On recense de plus en plus de plantes invasives sur notre territoire. Des variétés colonisatrices qui détruisent l'environnement. Dans le Val d'Azun, au-dessus d'Argelès Gazost (Hautes-Pyrénées) des travaux d'arrachages sont menés pour les éradiquer.
La Balsamine de l'Himalaya, la Berce du Caucase ou encore la Renouée du Japon. Elles ont toutes des noms charmants mais attention, ces plantes sont un danger pour notre environnement.
Des plantes dites invasives importées sur notre territoire au 19ème siècle et qui envahissent nos cours d'eau et nos campagnes.
Championnes de la reproduction
Sur les berges du Gave de Lourdes, au dessus d'Argelés-Gazost, elles sont partout. La Renouée du Japon colonise les bords des rivières. Une propagation fulgurante grâce à sa multiplication simple et surtout rapide.
Son mode de reproduction, c'est juste (un bout de la plante) qui va partir dans le cours d'eau, qui va se poser sur la berge et à partir de ce moment là, ça va refaire un individu. C'est pris par une crue et ça vient se reposer sur une autre berge et ça ré-envahit en fait le milieu. Donc c'est vraiment une peste végétale !
Benjamin Mazery, technicien de rivières Pays de Lourdes Vallée des Gaves
La Balsamine de l'Himalaya a une autre technique. Elle expulse ses graines qui se répandent ensuite sur les rives des cours d'eau. Le problème c'est que cette plante va prendre la place des autres espèces indigènes et capter la lumière.
Effets désastreux lors de crues
A la perte de la biodiversité s'ajoutent les effets lors de crues. Les berges recouvertes de Renouées du Japon subissent une érosion plus forte.
Ça prend la place des espèces autochtones, ça inhibe la croissance de ces espèces, ça limite la biodiversité des berges et surtout ça les fait s'écrouler.
Benjamin Mazery, technicien de rivières Pays de Lourdes Vallée des Gaves
Un arrachage sur deux mètres de profondeur
Pour venir à bout de ces plantes, les collectivités mettent les grands moyens. La communauté de communes Pays de Lourdes Vallée des Gaves dans les Hautes-Pyrénées a engagé de gros travaux.
Il s'agit d'arracher les tiges et les rhizomes sur deux mètres de profondeur puis de replanter des variétés comme le blanc roux pourpre ou le dôlene qui permettront de consolider les berges. Un travail de longue haleine. Dans les Hautes-Pyrénées, pas moins de huit espèces invasives ont été répertoriées comme dangereuses pour l'écosystème.