Malgré une activité relancée par la guerre en Ukraine, les salariés des Forges de Tarbes en grève : "nous sommes traumatisés"

Les Forges de Tarbes (Hautes-Pyrénées) sont en grève depuis ce jeudi 7 septembre. Inquiets pour l'avenir de leur usine, les salariés dénoncent un manque de transparence de la part de leur direction.

Coup de tonnerre aux Forges de Tarbes. L'entreprise est secouée par un mouvement social depuis ce jeudi matin, 7 septembre. La société, filiale d'Europlasma basée dans Les Landes, fabrique des enveloppes d'obus. 

L'usine, qui travaille pour l'armée française, avait vu son activité relancée par la guerre en Ukraine. Mais la réalité semble loin des nombreuses commandes qui avaient été annoncées dans les médias. Josiane Frétier, déléguée CGT Les forges de Tarbes le déplore : "Quand on lit la presse c'est l'explosion de production, des volumes annoncés qui sont censés arriver pour déjà 2024, explique la syndicaliste. Mais concrètement, nous, ce n'est pas ce qu'on vit, au quotidien. On ne voit pas de machines arriver et on ne sait pas où en sont les investissements."

Une procédure de licenciement

Le point déclencheur de cette mobilisation : "L'injustice que subit Benjamin Duez", assure Josiane Frétier. Ancien délégué syndical, une procédure de licenciement avait été lancée à son encontre. Elle a été refusée par l'inspection du travail, et la direction a lancé un recours auprès du ministère du travail. "Nous n'avons pas eu de réponse satisfaisante de la part de la direction, aujourd’hui nous débrayons sur cela", explique Josiane Frétier. 

Un manque de transparence 

Les salariés de l'usine sont inquiets pour leur avenir et interpellent leur direction."On le vit comme une blessure, avoue Josiane Frétier. On lit partout qu'il y aurait des investissements pharaoniques, une nouvelle vie pour les forges, alors que notre quotidien c'est toujours de galérer pour réussir à boucler les volumes des commandes actuelles."  Les salariés des Forges réclament de la transparence de la part de leur direction. 

"On est traumatisés. On est vigilants on doute de ce qui va arriver. C'est pour ça que l'on veut à tout prix que des commissions de suivi du projet soient remises en place", conclut la déléguée syndicale des Forges. 

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