Le suspect du meurtre de deux enseignants dans les Hautes-Pyrénées est toujours en fuite vendredi, quatre jours après les faits, et les recherches se concentrent sur une zone à cheval entre la France et l'Espagne.
Un important dispositif de gendarmerie a été déployé dans la commune de Barbazan-Dessus. C'est là où habitait l'une des victimes de ce double meurtre, ex-épouse du meurtrier présumé. Près de 70 gendarmes ont patrouillé jeudi 7 juillet dans ce secteur. Mais les recherches n'ont pour l'instant rien donné.
Des recherches en Aragon
Mercredi au cours d'une conférence de presse, le procureur de la République de Tarbes Pierre Aurignac a confirmé que des recherches étaient en cours également près de Jaca, une petite ville espagnole (Aragon) située à 200 km environ des lieux du crime, là où la moto du suspect a été retrouvée.
Le drame a eu lieu lundi 4 juillet dans la petite commune de Pouyastruc (Hautes-Pyrénées). Un homme et une femme, tous deux enseignants dans un collège de la ville de Tarbes, ont été tués par balles. La piste familiale et sentimentale a rapidement été envisagée. Le couple était en instance de divorce. La femme, âgée de 32 ans, a été retrouvée lundi en fin d'après-midi gisant dans une rue de Pouyastruc par des voisins qui ont alerté les ,gendarmes. Arrivés sur place, ceux-ci ont en outre découvert un homme de 55 ans, décédé dans sa maison, quelques mètres plus loin, selon le procureur.
Un suspect considéré comme dangereux
L'ex mari pourrait être armé. Il est considéré comme dangereux selon le procureur de Tarbes. "Un certain nombre d'armes ont été découvertes à son domicile", a-t-il relaté, précisant que le suspect avait un casier judiciaire vierge.
Les deux victimes, Gabriel Fourmigué et Aurélie Pardon, étaient respectivement professeurs d'Éducation physique et de Français au collège Desaix de Tarbes. Hier jeudi 7 juillet, un hommage leur a été rendu dans leur établissement. Ils s'étaient "rapprochés sentimentalement ces dernières semaines au cours d'un
voyage scolaire", a indiqué Pierre Aurignac. "Tout laisse à penser que ce drame est lié à ce contexte de séparation", a-t-il estimé.