"On n'a pas à nous mettre en danger", la colère à Bagnères de Bigorre face à la fermeture des urgences jusqu'au 6 septembre.

C'est une nouvelle illustration des difficultés du secteur hospitalier, la fermeture des urgences pendant quatre jours, du dimanche 3 au mercredi 6 septembre, à l'hôpital de Bagnères de Bigorre. Usagers et syndicats déplorent la dégradation de l'offre de soins dans cette zone montagneuse.

C'est par une affiche à l'entrée de l'établissement que l'on peut apprendre la fermeture des urgences pendant quatre jours, du 3 au 6 septembre. Une fermeture temporaire subie et dictée par lune insuffisance de l'offre de soins.

Population en danger

Depuis septembre 2021 déjà, les urgences de nuit ne sont plus assurées dans cet établissement. Aujourd’hui, c'est un manque de médecins urgentistes qui provoque l'arrêt du service des urgences. "Nous dépendons du service des médecins urgentistes de Tarbes qui lui-même est en grande difficulté de fonctionnement. C'est nous qui sautons à chaque fois. La population de Bagneres et du Haut Adour ne le supporte plus. On n'a pas à nous mettre en danger. On est aussi susceptible d'avoir des soins d'urgence que la population du reste du département.", proteste Dominique Desbureaux de l'association Sauvons l'hôpital B2B.

L'éloignement des soins d'urgence

Les habitants rappellent la nécessité d'un service d'urgences de proximité car 2.500 patients ont été soignés depuis le mois de janvier. "Dans le domaine pharmaceutique, on a des urgences toute la journée. Les gens ne savent plus où aller, les médecins sont débordés. En proximité, il faut réagir dans les quelques minutes quand il y a des AVC par exemple", lance une pharmacienne. "Ça va manquer, il faut descendre à Tarbes, ça fait 20 km de plus.", renchérie une habitante de Bagnère de Bigorre.

Répartition des patients

De son côté, l'ARS un communiqué, réclame la répartition des patients. L'hôpital de Bagnères de Bigorre doit se rapprocher des établissements voisins et même du CHU de Toulouse, pourtant situé à 1 h 30 en voiture.

Quatre jours de fermeture pour l'heure mais un fonctionnement discontinu est redouté. "Nous savons qu'il y aura d'autres jours de fermeture au mois de septembre, c'est au jour le jour. On ne peut pas fonctionner ainsi. La population ne peut pas savoir quels jours les urgences seront ouvertes et quels jours elles seront fermées.", déplore Francis Cazalas de la CGT Hôpital Bagnères de Bigorre.

Une manifestation est prévue le 6 septembre devant les urgences pour contester cette fermeture.