Inquiété par des affaires judiciaires depuis de nombreuses années, le maire de Tarbes entrevoit le bout du tunnel. Ce vendredi 21 juillet, Gérard Trémège a annoncé à la presse l'abandon de plusieurs charges à son encontre. Ne reste qu'un délit de favoritisme, qu'il assume.
C'est la figure incontournable de Tarbes. Maire de la cité bigourdane, réélu sans discontinue depuis 2001, Gérard Trémège a accumulé une expérience certaine en politique. Mais à mesure que ses mandats avancent, les problèmes juridiques s'accumulent. En privé tout d'abord, où la justice lui reproche le non-paiement de cotisations sociales liées à son activité de commissaire aux comptes entre 2010 et 2012.
De nombreuses charges abandonnées
Dans les affaires publiques, les ennuis commencent en avril 2015 pour l'élu de droite. Il est mis en examen pour favoritisme, prise illégale d'intérêt, détournement de fonds publics, favoritisme et trafic d'influence, dans le cadre de marchés publics passés par la ville.
Mais avec le temps, les affaires s'amenuisent. Devant la presse, ce vendredi 21 juillet, le maire a annoncé qu'une majeure partie des charges retenues contre lui étaient abandonnées. "Toutes les accusations sur lesquelles ont surfé, pendant des années, mes adversaires, ont fait l'objet d'un non-lieu, se réjouit-il. Ce qui veut dire qu'il n'y a aucune raison de me poursuivre sur ces chefs d'accusation, qui ont été les principaux".
Un délit de favoritisme assumé
Toutefois, le lundi 3 juin 2024, devant le tribunal de Pau, il devra répondre de délits pour favoritisme. Délits qu'il assume. "Je sais qu'au terme je serai condamné pour des délits de favoritisme, explique-t-il, dossier en main. Oui, il y a des délits de favoritisme qui ont été commis dans la forme. Mais en aucun cas délibérément. Je l'assume en tant que maire". Pour l'expliquer, l'homme de 79 ans met en avant des documents incomplets fournis par le candidat à un marché public. "On n'aurait pas dû le faire" reconnaît-il.
Près de dix ans après le début des affaires judiciaires, Gérard Trémège sera attendu devant le tribunal de Pau, en juin 2024. Si la perspective d'un cinquième mandat de maire ne semble pas d'actualité, les différentes mises en examen n'ont jamais entaché son image auprès des Tarbaises et Tarbais, lui qui a toujours été reconduit dans ses fonctions.