Procès du "commando anti-ours" en Ariège : deux élus de la chambre d'agriculture devant la justice

Six ans après la vidéo du "commando anti-ours", où une trentaine d'hommes masqués prônaient la réouverture de la chasse à l'ours, le procès s'ouvre mardi 18 avril 2023 au tribunal correctionnel de Foix, en Ariège. Quatre personnes comparaissent devant la justice.

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L'évènement a été (presque) oublié par l'opinion publique. Pourtant, lors de sa divulgation en septembre 2017, la vidéo avait marqué les esprits. Adressée anonymement à plusieurs médias, dont France 3 Occitanie, une trentaine d'hommes cagoulés et armés, en pleine nuit, apparaissaient à l'écran. L'image n'était pas sans rappeler les méthodes du Front de Libération Nationale de la Corse.

Tous se présentaient comme des "montagnards d'Ariège, éleveurs, randonneurs, chasseurs, élus, citoyens" et entendaient dire "à l'Etat stop" sur sa politique de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées. Face à ce qu'ils considéraient comme une entrave à "la liberté d'être, de faire, de travailler", ils décidaient de "rouvrir la chasse à l'ours en Ariège et de mener une résistance active face aux agents de l'Etat." Des propos tenus juste avant de tirer des coups de feu en l'air.

Deux élus de la chambre d'agriculture sur le banc des accusés

Six ans après les faits, quatre personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Foix (Ariège) : Philippe Lacube, président de la Chambre d'agriculture départementale et Rémi Denjean, éleveur ariégeois et élu à la Chambre d'agriculture, ainsi que deux autres personnes. 

A l'époque, contacté par France 3 Occitanie, Philippe Lacube, le porte-parole de l'association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (ASPAP), se disait très surpris par cette video "impressionnante" et regrettait aussi "un hasard du calendrier". Le jour même son association qui mène la fronde contre la réintroduction du plantigrade dans le massif a "tendu la main à l'Etat".  L'ASPAP a en effet présenté une proposition inédite et inattendue. Elle demandait la création d'une zone de présence sur le massif où les ours seraient tolérés et d'une zone d'exclusion, favorable au pastoralisme…

Les services de l'Etat n'avaient pas caché leur inquiétude face à la diffusion de cette vidéo. Reste à savoir si cette audience devant le tribunal correctionnel permettra d'y voir plus clair sur cette parodie d'organisation terroriste.

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