Force ouvrière (FO) et la CGT, les deux principaux syndicats du secteur des remontées mécaniques ont déposé des préavis de grève pour le 31 janvier afin de protester contre la réforme des retraites et la modification du régime d'assurance chômage des saisonniers. Le mouvement sera-t-il suivi dans les Pyrénées ?
La fronde se poursuit pour les salariés des remontées mécaniques. Force ouvrière (FO) et la CGT, les deux principaux syndicats du secteur des remontées mécaniques, ont déposé des préavis de grève pour le 31 janvier afin de dénoncer la précarité grandissante des professionnels du secteur qui emploie près de 17.000 saisonniers chaque année en France selon l’AFP.
Au-delà du recul de l’âge de départ à la retraite, les professionnels du milieu ont dans le viseur une autre réforme : celle de la modification du régime d'assurance chômage des saisonniers datant de 2021.
10% des salariés mobilisés dans certaines stations
Décidés à poursuivre leur mobilisation, les syndicats ont donc déposé un préavis de grève illimité permettant aux saisonniers du secteur de respecter les délais légaux afin de participer à une autre journée de grève nationale prévue en février. "Mais les activités reprendront dès le lendemain, le 01 février", assure de son côté Adrien Poirier, délégué syndical FO-RMDS de la station de ski du Grand Tourmalet (Hautes-Pyrénées) où seuls 10% des salariés ont pour l’instant déclaré suivre le mouvement.
Un taux de mobilisation relativement bas causé par un début de saison difficile pour les stations de ski et leurs employés. "Si c’est si peu suivi, c’est parce que les saisonniers sortent déjà d’une activité partielle à cause du manque de neige. Donc pour eux, c’est compliqué de faire grève et de se priver d’une journée de travail", justifie le délégué syndical.
L'assurance chômage dans le viseur
Selon Pierre Scholl, représentant national de la CGT pour les remontées mécaniques interrogé par l’AFP, la réforme de l'assurance-chômage est "un gros point de crispation depuis un moment", tandis que le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans est "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, ça mobilise beaucoup".
En décembre 2021 pour les saisonniers du secteur, la durée minimale de travail pour recharger les droits à l'allocation chômage est passée de quatre à six mois sur les 24 derniers mois. Problème : selon une étude d'impact de l'Unédic, ce changement devait conduire, au cours de la première année d'application, à retarder l'ouverture de droits à 475.000 personnes, notamment des jeunes ou des saisonniers qui multiplient les contrats courts.