Neuf personnes étaient jugées pour une série d'agressions homophobes commises dans les Hautes-Pyrénées en 2017. La procureur a requis des peines allant de six ans de prison ferme à huit mois avec sursis.
"Chasse aux gays"La représentante du parquet, Amélie Djaoudo, a évoqué dans son réquisitoire "une chasse aux gays" qualifiant les neuf mis en cause de "prédateurs" animés par "un véritable machiavélisme".
Elle a réclamé une peine de six ans de prison ferme à l'encontre de Hugo C., identifié comme le cerveau de ces agressions et qui est en détention provisoire depuis son interpellation.
La procureure a également demandé de la prison ferme -entre 3 mois et 5 ans- contre cinq autres protagonistes ayant joué un rôle majeur dans ce dossier.
Huit à dix mois avec sursis pour les "appâts"
Enfin, des peines de huit et dix mois de prison avec sursis ont également été requises à l'encontre de deux participants, dont la jeune femme qui a servi "d'appât" pour attirer les victimes hétérosexuelles.
Mme Djaoudo a relevé le caractère homophobe de certaines des agressions soulignant à contrario "l'absence de déchaînement de haine" lorsque les victimes étaient hétérosexuelles.
"Des prédateurs" âgés de 20 à 24 ans
Les prévenus -huit hommes et une femme âgés de 20 à 24 ans- doivent notamment répondre de "vols avec violence", de "vols par ruse" et d' "extorsions commises en raison de l'orientation sexuelle".
Un dixième prévenu, mineur au moments de faits, sera jugé ultérieurement devant un tribunal pour enfants.
Violence sur rendez-vous
Entre mars et septembre 2017, onze agressions se sont déroulées selon un mode opératoire identique: la victime était violentée par plusieurs individus lors d'un rendez-vous fixé sur un site de rencontres, principalement dans les environs de Tarbes et de Bagnères-de-Bigorre, puis contrainte à retirer de l'argent à un distributeur de billets.
Le jugement est attendu mercredi dans la soirée.