A Tarbes (Hautes-Pyrénées), la statue du "Cheval cabré" acquise il y a 18 ans par la Ville doit être délogée de son emplacement actuel. La sculpture est une contrefaçon, l'auteur de l'original demande son retrait.
A Tarbes (Hautes-Pyrénées), "Le Cheval cabré", une statue de bronze qui semble surveiller l'une des entrées de la ville a fière allure, mais sans doute plus pour longtemps. Acquise il y a dix-huit ans pour 30 000 euros par la Ville, à l'occasion du salon des maires de France, l'oeuvre signée par l'artiste Christian Maas est un plagiat. Alertée par l'avocat de l'artiste auteur de l'oeuvre originale, la municipalité doit procéder à son enlèvement.
Nous sommes de bonne foi. Nous ne sommes pas complices. On peut le voir sur le cheval, il est signé Christian Maas. Nous sommes, comme le véritable artiste, victimes dans cette affaire.
La contrefaçon provient d'un original baptisé "La Fontaine aux chevaux". Il est l'oeuvre du sculpteur et peintre animalier Frédéric Jager. Ce dernier est le véritable signataire de plusieurs versions du "Cheval cabré", inspiré par cette "Fontaine aux chevaux", que des municipalités ont acquises en France et dans le monde. Il est depuis plusieurs années en procédure judiciaire contre son plagiaire.
Les sculptures de Frédéric Jager v/https://t.co/70JILb8jKK #art pic.twitter.com/C3mV8P4zEr
— the Art Box (@artboxfrance) January 3, 2016
Pierrick Gardien, avocat de Frédéric Jager, souhaite désormais trouver un arrangement avec la municipalité, pour remplacer l'oeuvre frauduleuse par un original signée de son client.Le contrefaisant a moulé la sculpture, il a chauffé la cire pour déformer un peu les têtes. Et en plus, ça a été fait dans une fonderie à Taïwan qui n'a pas le même savoir-faire que les nôtres.