Les gendarmes des Hautes-Pyrénées ont mis au jour un trafic de faux pass sanitaires. De faux certificats ont été établis après un piratage informatique. Une centaine de personnes en ont profité et l'enquête se poursuit.
Plus les mesures du gouvernement se durcissent pour inciter les Français à se faire vacciner, plus le trafic de faux pass sanitaires s'intensifie.
Ici point d'emprunt frauduleux du pass d'autrui, mais des faux pass ont bien été créés avec des injections inexistantes. Et pour l'heure, les gendarmes des Hautes-Pyrénées sont remontés jusqu'à une centaine de bénéficiaires de ce trafic.
Une pharmacienne et une infirmière piratées
A l'origine, une infirmière et une pharmacienne de Tarbes regardent les différents relevés de leurs activités. Elles s'aperçoivent que certains certificats de vaccination ne correspondent pas aux jours où elles ont bien administré le vaccin, d'autant plus que la pharmacienne en question n'en faisait pas !
Survient alors une évidence : les comptes de ces professionnels de santé ont été usurpés, piratés. Leurs identifiants ont été relevés et utilisés. En effet, les sessions informatiques de ces personnels de santé se verrouillent moins rapidement que celles de monsieur tout le monde pour éviter d'avoir a ressaisir toutes les 5 minutes ces éléments. En scrutant les relevés de la CPAM, elles ont vu apparaître des noms inconnus, des fausses injections certifiées pour des personnes prêtes à payer le prix. Plusieurs faux pass ont ainsi été créés.
L'infirmière et la pharmacienne ont porté plainte auprès de la gendarmerie de Tarbes.
Un faux certificat pour 200-500 €
La gendarmerie de Tarbes constate ce trafic en comparant les relevés de ces 2 personnes et ceux de la CPAM. Ils ont trouvé 80 faux pass par ce biais là. "La brigade départementale de renseignement et d'investigation judiciaire a poussé plus loin les recherches sur internet, affirme le lieutenant-Colonel Ludovic Rougnon-Glasson. En se connectant sur différents réseaux sociaux, elle a pu identifier de nouvelles personnes qui auraient pu bénéficier d'injections également contrefaites."
Finalement, ce trafic concernerait une centaine de personnes bénéficiaires.
Les faux vaccinés auraient versé entre 200 et 500 € pour se procurer le précieux sésame. L'enquête est toujours en cours.
Les détenteurs de ces faux certificats ne se limitent pas aux Hautes-Pyrénées mais dans toute la France. Ils seront poursuivis. La loi "Vigilance sanitaire", adoptée le 5 novembre dernier a durci les peines encourues. Le fait d'utiliser, de fournir ou de vendre un faux pass sanitaire expose à un risque de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende.
En cas de piratage d'un système de traitement automatisé, la peine peut aller jusqu'à 5 ans de prison et 150 000 € d'amende. La gendarmerie tente désormais de remonter la filière pour retrouver les personnes à l'origine de ce trafic.