Le kitefoil sera représenté pour la première fois aux JO 2024 à Paris. Les sélections ont déjà débuté pour les quatre meilleures de l'équipe de France féminine, dont les Languedociennes Poema Newland et Mathilde Garandeau, qui s'entraînent à La Grande-Motte.
Elles sont les meilleures dans leur catégorie. Les quatre athlètes de l'équipe de France féminine de kitefoil, Alexia Fancelli (27 ans), la Narbonnaise Poema Newland (20 ans), la Montpelliéraine Mathilde Garandeau (17 ans) et Héloïse Pégourié (16 ans), se préparent déjà cette semaine à La Grande-Motte en vue de la toute première compétition olympique de l'histoire de la discipline, aux JO de Paris 2024.
Le kitefoil est un sport très récent, qui se pratique sur une planche de kite équipée d’un foil (une aile reliée à une quille), permettant de limiter le frottement de la planche sur l’eau, et ainsi d'aller beaucoup plus vite. En effet, cette planche tractée par une voile permet d'aller jusqu'à des pointes maximales de 80km/h. Le résultat est spectaculaire, et donne l’impression visuelle que les athlètes volent au-dessus de l’eau.
En stage pour la troisième fois au Centre d'Entraînement Méditerranée, les filles testent pour la première fois leurs nouveaux foils, récemment homologués pour les JO 2024.
Entraînement en équipe, sélection individuelle
L'épreuve olympique sera un relais mixte, et se disputera en régates, à Marseille. Un an avant les jeux, un Français et une Française seront choisis pour représenter l'Hexagone. L'une de ces quatre rideuses sera sur la ligne de départ."C’est dans 4 ans, on essaye de pas trop y penser, mais plus de s’entraîner ensemble et de se tirer vers le haut", explique Mathilde Garandeau, une ancienne planchiste et championne de France espoir en kitefoil en 2018, qui pratique au Yacht Club de Mauguio-Carnon.
Leur entraîneur, Antoine Weiss, a de bons espoirs que l'équipe de France ramène une médaille. "On a vraiment de beaux profils, comme par exemple Alexia, qui est leader sur le circuit européen, 3eme aux championnats du monde. Et on a également quatre garçons qui sont dans les 6 meilleurs mondiaux." .On a plus beaucoup à apprendre, à progresser ensemble que séparément. Après, on se regarde, on se pose des questions, est-ce que ça sera elle ? Est-ce que ça sera moi ? C’est une motivation supplémentaire, parce que j’ai envie que ce soit moi.
Mais d'abord, les championnes se préparent aux championnats d'Europe qui auront lieu à Puck, en Pologne, du 18 au 24 août. L'occasion de se mesurer à une centaine d'adversaires, dont les Britanniques et les Polonaises, les plus redoutables. L'objectif reste raisonnable pour cette première confrontation de l'année : terminer dans le top 20 européen.