Hérault : quatre familles géorgiennes placées en rétention puis expulsées depuis Toulouse, vers leur pays natal

Elles vivaient dans le département de l'Hérault. Quatre familles géorgiennes ont été interpellées ce jeudi 27 juin dans la soirée. Elles ont ensuite été conduites au centre de rétention administratif de Toulouse pour prendre un vol privé ce vendredi 28 au matin, à destination de leur pays d'origine.

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D'après la Cimade (association de soutien aux migrants), c'est une première. Neuf personnes ont été expulsées hier soir : un couple avec un enfant et trois femmes célibataires avec un enfant chacune. Toutes vivaient dans le département de l'Hérault mais étaient originaires de Géorgie. La police les a interpellé chez elles, dans la soirée du jeudi 27 juin. Les quatre familles ont alors été transférées au centre de rétention administratif de Toulouse où elles sont arrivées aux alentours de 23h30. Ce vendredi au matin, ces familles géorgiennes ont été regroupées pour prendre un vol privé qui a décollé à 13h30 de l'aéroport de Blagnac, à destination de leur pays d'origine. 
 
 

Conditions inhabituelles


Les centres de rétention administratifs (CRA) sont des lieux de privation de libertés qui retiennent les étrangers auxquels l'administration ne reconnait pas de droit de séjourner sur le territoire français. Ces personnes en situation irrégulière doivent ensuite organiser leur voyage vers un autre pays, le plus souvent vers le pays dont ils ont la nationalité. Quand elles ne le peuvent pas, l'Etat les dirige vers des vols réguliers. Elles ont l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) mais certaines déposent des recours. 
 
Pour la première fois, ces familles géorgiennes ont embarqué sur un vol privé. Aussi, d'après la Cimade, elles n'ont pas été prevenues de leur interpellation, ni de leur expulsion. 
 

Certaines d'entre elles avaient reçu seulement hier, une réponse négative à leur demande d'asile.  


L'association déplore aussi l'enfermement des enfants. Ils avaient 14 mois, 5 ans, 14 ans et 16 ans.
 
Pour la Cimade, la situation est anormale. L'association dénonce le fait d'enfermer des personnes seulement parce qu'elles n'ont pas de papiers, et encore plus si elles sont mineures. La Cimade rappelle que la France a été condamnée à 6 reprises pour avoir placé des enfants dans des centres de rétention.

La député France insoumise de l’Ariège Bénédicte Taurine est du même avis. Elle visitait ce centre ce matin pour vérifier les conditions de rétention avec la canicule. Pour elle, "il n'est pas logique d'enfermer des personnes qui n'ont rien fait, et encore pire des enfants !" Elle qualifie d'inhumaines les conditions de rétention.
 

Il y a d'autre façon de faire, elles pourraient par exemple être assignées à résidence.


Elle explique que c'est la première fois qu'elle entend parler d'un avion spécialement affrêté pour renvoyer des étrangers dans leur pays. Le vol était à destination de la ville de Tbilissi, capitale de la Géorgie. 
 
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