L'éleveuse de chats Bengal est en colère. La Société Protectrice des Animaux veut lui retirer ses chats pour mauvais traitements. Une trentaine de félins, issus de son élevage d'Agde dans l'Hérault, se retrouvent au milieu d'une polémique. Des mâles reproducteurs uniques ont même été castrés.
Drôle d'affaire où une chatte n'y retrouverait pas ses petits ! Le chat Bengal est un chat athlétique, doté d'une fourrure tâchetée caractéristique et d'un caractère affectueux.
Depuis 12 ans, Amandine Eydoux élève des chats Bengal dans sa propriété héraultaise. Sans aucun souci, jusqu'au 29 juin dernier où la mairie d'Agde fait retirer 31 chats de l'élévage pour les confier à la SPA.
" Nous avons été saisi par "30 millions d 'amis", par une personne qui vérifie les conditions d'élevage et qui elle-même a été alertée par des bénévoles qui travaillaient pour cet élevage. Ce sont des lanceurs d'alerte !" explique Sylvain Manyach, directeur général adjoint des services de la mairie d'Agde.
Pour la mairie d'Agde et la SPA, le constat est éloquent : les chats sont dans un état sanitaire pitoyable. Ce que conteste absolument Amandine Eydoux.
Tous mes chats vivent dans ma chatterie. Tous les travaux, le carrelage, la dalle, les accessoires ont coûté 30.000 euros pour qu'ils aient le meilleur.
La justice est saisie
La mairie a dénoncé la situation au procureur de la République dans le cadre de l’article 40 du code de procédure pénale, et la SPA annonce qu’elle va engager des poursuites contre l’éleveuse, selon nos confrères de Midi Libre.De son côté, la jeune femme a saisi la justice. Car une mairie n'est pas compétente en matière de mauvais traitement sur animaux. Au bout de trois semaines, les chats lui ont donc été restitués. Mais dans un état sanitaire qu'Amandine juge déplorable. Notamment ses 4 mâles reproducteurs.
"Ils ont été castrés, ce qui est totalement illégal. Ils étaient des mâles reproducteurs donc c'est un préjudice professionnel et financier" explique l'éleveuse. Amandine Eydoux a décidé de porter plainte.Il y avait un mâle que j'étais la seule en Europe à avoir de cette lignée, il m' a coûté 6 000 euros.
Depuis, les services vétérinaires mandatés par la préfecture de l'Hérault ont visité l'élevage. La SPA de Montpellier dit faire confiance aux services de l'Etat. Amandine Eydoux aussi.
Une décision sera prise d'ici à 15 jours.