Deux promoteurs immobiliers et un porteur d'affaires sont accusés de "corruption active et abus de biens sociaux ou de confiance" dans ce feuilleton judiciaire où 14 personnes sont mises en examen. Ils auraient payé 15 000 euros pour le banquet du mariage de la "voyante" de l'ancien maire d'Agde.
Nouveau rebondissement à Agde, dans l'affaire Gilles d'Ettore et de la "voyante ventriloque". Deux promoteurs et un porteur d'affaire ont été mis examen pour "corruption active et abus de biens sociaux ou de confiance" par l'un des juges qui instruit l'affaire. Ils ont été placés en garde à vue le 1er août, puis libérés sous caution.
15 000 euros offerts à la voyante
Olivier Ganivenq, PDG du groupe sétois Promeo, Jean-Marc Leygue, fondateur associé du Groupe GGL, ainsi qu'un chef d'entreprise apporteur d'affaires sont soupçonnés d'avoir réglé une note de 15 000 euros pour le banquet du mariage de Sophia M., la "voyante" de l'ancien maire d'Agde et président de la métropole, Gilles d'Ettore.
D'après le témoignage de l'un des mis en examen, l'ex-maire d'Agde "l'aurait sollicité pour venir en aide à la voyante, qui avait des soucis financiers".
Une somme supportée "sur leurs deniers personnels"
Iris Christol, avocate de Jean-Marc Leygue, conteste que toute infraction ait été commise. Elle l'assure, la somme a été supportée sur "les deniers personnels" de son client. Et d'ajouter : "la mise en examen ne fait état d'aucune contrepartie convenue". Les juges, eux, soupçonnent les promoteurs d'avoir cédé à la pression.
Les trois mis en examen ont interdiction de "séjourner à Agde et d'entrer en relation avec les différents protagonistes de l'information judiciaire. Ils doivent également verser un cautionnement de 7.500 € pour l'apporteur d'affaires et de 15.000 € pour les deux promoteurs immobiliers" précise le procureur de la République de Béziers.
Le Groupe Promeo, basé à Sète, et GGL, dont le nom s'affiche en grand sur le stade de rugby de Montpellier, sont engagés dans de nombreux projets immobiliers à Agde et dans sa banlieue.
Contacté par France 3 Occitanie, aucun des promoteurs n'a souhaité s'exprimer.