Annulations de dernière minute, mesures sanitaires et clientèle étrangère absente : dans l'Hérault, le bilan de la saison estivale pour l'hôtellerie de plein air est décevant.
Pour les campings héraultais, cette saison estivale se conclut sur un bilan décevant. La plupart des établissements, notamment ceux du littoral, n'ont pas fait le plein cet été et accusent des pertes importantes.
"Pour les campings qui s'en sortent le mieux, on compte environ 20 % de pertes", chiffre Marie-France Durancel, propriétaire du Camping Californie à Vias et vice-présidente de la Fédération départementale de l'hôtellerie de plein air. "Pour les autres établissements, ça peut monter à 45 ou 50 %."
Une fréquentation fluctuante
Après une activité complètement à l'arrêt au printemps, les campings ont eu du mal à redémarrer. Rouverts depuis le 13 juin dernier, ils ont eu du mal à faire revenir la clientèle. "Il y avait un certaine retenue de la part de nos clients", poursuit Marie-France Durancel. "Mais heureusement, nous avons vécu des mois de juillet et d'août quasiment normaux.""Quasiment" car, depuis le 27 août, les établissements de plein air subissent une nouvelle salve d'annulations. La raison ? Le département de l'Hérault a été classé en zone rouge de "circulation active" de l'épidémie de Covid-19."Nous attendions de pouvoir rebondir sur l'arrière-saison, comme elle a été inexistante en mai et juin. Mais cette nouvelle a eu un effet très négatif sur nos réservations", regrette la gérante de camping héraultais qui parle d'une "fin de saison pas très encourageante."
Les étrangers et les seniors aux abonnés absents
Grands absents de la saison estivale : les étrangers, et plus précisément les Belges, les Allemands et les Suisses. Cette année, les campings héraultais ont accueilli principalement une clientèle française.Très à risque face à l'épidémie, beaucoup de seniors ont également annulé leur séjour. "Ca a été particulièrement compliqué pour les établissements qui accueillent des curistes : ils n'ont pas pu remplacer leur clientèle par des clients occasionnels.", constate la vice-présidente de la Fédération de l'hôtellerie de plein air.
Autre phénomène : le bord de mer a été boudé cet été par une partie des vacanciers, qui ont préféré se réfugier dans l'arrière-pays. D'autres, au contraire, avaient besoin d'être rassurés en retournant dans leur camping habituel. "Nous avons dû leur expliquer que certaines animations ne pourraient pas se tenir mais que nous pourrions les remplacer par d'autres. Et au final, ça s'est très bien passé", résume Marie-France Durancel.
Sur un point, tous les campings de l'Hérault sont unanimes : les réservations de dernière minute ont explosé cet été.