Entrée en fanfare des parents d'élèves, ce mardi matin à l'école primaire Langevin Wallon de Bédarieux. Ils protestent contre la suppression annoncée d'un poste d'instituteur, à la rentrée prochaine. En cause, la politique d'éducation prioritaire du gouvernement.
Ce mardi matin à Bédarieux, les petits élèves ont été accompagnés en musique pour entrer dans l'école primaire Langevin Wallon.Une fanfare très spéciale puisque composée des parents d'élèves. Objectif : Dire non à la suppression d'un poste d'enseignant à la rentrée prochaine.
Le dispositif "plus de maîtres que de classes" remis en cause
L'instituteur concerné avait été mis en place en 2012 à Bédarieux sous François Hollande dans le cadre du dispositif Plus de Maitres que de classes (PMC), un dispositif qui visait à renforcer l'équipe pédagogique dans les quartiers prioritaires. Aujourd'hui, l'administration justifierait la suppression de ce poste par une baisse prévue des effectifs scolarisés. Les parents d'élèves n'y croient pas.
Il y aurait 30 enfants de moins à la rentrée prochaine" explique Jo Granier, parent d'élève mobilisé. "Nous, ça nous parait très discutable car on est en zone défavorisée. Bédarieux, c'est 25% de chômage et on sait que sur l'école, il y a un turn-over énorme. Donc, comment dire qu'il y aura 30 élèves de moins? Ça parait très difficile : chaque année, les pronostics se sont rélévés très hasardeux.
Prioritaire ou non prioritaire?
C'est l'autre problème de l'école primaire Langevin-Wallon. Elle n'est pas répertoriée en réseau d'éducation prioritaire alors que le centre-ville de Bédarieux est classé en quartier prioritaire. D'après l'adjointe au maire, Rose-Marie Losma, ce poste ne mérite pas d'être supprimé car ce dispositif mis en place pour soutenir les élèves en difficulté est plus que jamais nécessaire pour gommer les inégalités sociales à Bédarieux.
On est déjà en grande difficulté au niveau désertification, renchérit Eric Maillol, parent d'élève. "Désert médical, zone blanche pour internet, et on nous enlève encore un poste! c'est inadmissible
La décision du maintien ou non de ce poste sera prise dans les prochains jours par la commission départementale de l'Education nationale.
A Bédarieux, Jérôme Gaussen et Yannick Le Teurnier ont rencontré les parents d'élèves inquiets.