La ville de Béziers a décidé de répondre par de nouvelles affiches à une campagne contre la corrida menée par l'association de défense de la condition animale. Une passe d'armes qui a suscité de vives réactions.
Il aura fallu peu de temps pour que les hostilités commencent. Le 26 juillet, la Fondation Brigitte Bardot, créée par l’actrice pour défendre la cause animale, lançait une nouvelle campagne d’affichage. Dans son viseur : la corrida, pratique dont elle dénonce la "cruauté", la "barbarie" et les "longues minutes de tortures organisées".
"Spectacle garanti avec souffrance animale" : voilà donc le slogan placardé dans plusieurs communes du sud de la France, dont Perpignan et Béziers. À moins de deux semaines de la Féria 2021, l’initiative ne semble pas du goût de la municipalité biterroise. Son angle d’attaque : la vie privée de "B.B.".
Sur les panneaux de la ville, c’est une photo d'archives de la jeune femme accolée à une figure célèbre de la tauromachie. En lettres blanches : "Avec les matadors, Brigitte n’a pas toujours dit non."
Notre intention n'était évidemment pas de blesser, nous l'avons d'ailleurs dit explicitement. Mais devant le peu d'humour des dirigeants de la Fondation Brigitte Bardot, nous avons décidé de retirer notre affiche. pic.twitter.com/Si1RDtjDzn
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) July 29, 2021
Une offensive qui ne sera que de courte durée : les affiches ont rapidement été retirées. "Notre intention n'était évidemment pas de blesser", a souligné Robert Ménard sur Twitter. "Devant le peu d'humour des dirigeants de la Fondation Brigitte Bardot, nous avons décidé de retirer notre affiche", ajoute le maire, joignant toutefois à son message une photo du-dit visuel.
Pitoyable : aux affiches #AntiCorrida de la FBB le maire de Béziers @RobertMenardFR répond par des attaques sexistes, utilisant l'affichage public et l'argent du contribuable contre Brigitte Bardot, avec des ragots de comptoir. Réaction pour @bleuherault⬇️https://t.co/1lzcKE3lrf
— Christophe Marie (@FBB_PorteParole) July 29, 2021
Dans le camp d’en face, le porte-parole de l’association dénonce en effet "des attaques sexistes, utilisant l'affichage public et l'argent du contribuable" pour diffuser des "ragots de comptoir". La principale intéressée a, elle, préféré répondre par l’humour : "Si j'avais eu une aventure avec un toréador, j'aurais rapporté les oreilles et la queue !", écrit-elle.
Sur le fond, la Fondation n’a pas tardé à contre-attaquer. Au lendemain de la passe d’armes, ce vendredi 30 juillet, elle annonce sa présence à une manifestation anti-corrida organisée deux semaines plus tard… À Béziers.