Le journaliste de Sud Radio et I>télé, co-fondateur de Reporters sans frontières est "intéressé" par la mairie
Robert Ménard, 59 ans, originaire de Béziers, dit s'"intéresser" à la mairie de la ville pour les prochaines municipales de 2014. Sa volonté est de réaliser une liste d'union large, couvrant de la gauche à la droite. Actuellement, il rencontre des hommes et des femmes qui veulent que Béziers bouge.
Contacté par notre rédaction ce mardi, Robert Ménard réaffirme ne pas être membre du FN et ne pas vouloir mener une liste du Front national. Mais il est ouvert à la discussion avec les électeurs d'extrème-droite.
"Je rencontre en ce moment des gens de droite comme de gauche, des gens de bonne volonté pour les unir autour d'un projet pour la ville" a-t'il déclaré. "L'objectif, c'est on s'oubli et on pense à Béziers".
Selon Robert Ménard, "l'équipe Couderc s'essouffle et les socialistes qui ont précédé n'ont pas convaincu (...) d'où une nouvelle voie possible, celle de personnes motivées par la ville".
Interrogé sur ses chances de faire cohabiter UMP, PS et FN sur la même liste, Robert Ménard a répondu que "les choses sont en train de bouger et de changer".
"Il y a 20% de gens qui votent FN à Béziers. Je n'ai pas l'intention de faire sans eux, ni sans les gens de gauche", "communistes" inclus, a-t-il ajouté.
Journaliste à I-Télé et Sud Radio, Robert Ménard a été au centre de plusieurs polémiques depuis qu'il a quitté RSF, en publiant notamment un ouvrage, "Vive Le Pen!", qui visait selon lui à défendre la liberté d'expression. Sur I-Télé, il avait également regretté, à l'évocation d'un fait divers, "qu'il n'y ait pas la peine de mort".
"Et si la droite, ou du moins ses têtes d'affiches, cessait de tergiverser quand on s'interroge à haute voix sur les +bienfaits+ de l'immigration, +l'exemplarité+ du droit de vote aux étrangers ou la nécessaire +compréhension+ à l'égard des voyous de France et de ses cités", écrivait-il le 20 juin dernier sur son blog, dans un billet intitulé "S'allier avec le Front national?"
S'il s'engage en politique, le journaliste ne compte pas pour autant abandonner l'antenne d'I-Télé ou Sud Radio: "personne n'a de doute sur le fait que j'ai des opinions sur les choses, je les dis tous les jours".