Une peine de 30 mois de prison ferme a été prononcée à l'encontre d'un voleur qui opérait dans des établissements de santé. Pour tenter de rester discret, il s'introduisait dans les chambres de ses victimes avec un masque chirurgical sur le visage.
Le tribunal correctionnel de Béziers a rendu son jugement, ce 29 août 2024, condamnant un homme de 30 ans, reconnu coupable de vols, à trente mois de prison ferme. Son mode opératoire, soigneusement élaboré, a fini par le trahir : c'est en se dissimulant derrière un masque chirurgical qu'il opérait dans "des établissements sanitaires de la région" révèle le parquet dans un communiqué.
Tout commence en juin 2024, lorsque plusieurs résidents d’établissements situés à Colombiers, Narbonne et Béziers se font dérober leurs effets personnels. Entre le 4 et le 28 juin, six victimes se voient délestées de leurs cartes bancaires, documents d’identité, bijoux et autres biens précieux. Les vols, minutieusement orchestrés, suscitent rapidement l’inquiétude au sein de ces établissements.
Caché derrière un masque chirurgical
Les gendarmes de la brigade de Capestang, alertés, mènent l'enquête. Très vite, les indices convergent vers un seul et même individu. Le malfaiteur, précautionneux, dissimulait systématiquement son visage derrière un masque chirurgical lorsqu'il s'introduisait dans les chambres des résidents pour perpétrer ses vols. Ce subterfuge lui permettait de passer inaperçu, mais n'a pas suffi à déjouer les investigations.
Arrêté et placé en garde à vue, l'homme a fini par reconnaître les faits. Il a admis avoir utilisé les cartes bancaires volées pour retirer de l'argent et effectuer divers achats, se disant victime de cleptomanie. Pourtant, ce n'était pas sa première incartade. Le prévenu n’en était pas à son coup d’essai : déjà condamné à 21 reprises, il se trouvait sous surveillance électronique au moment des faits, suite à une précédente condamnation.
Déféré le 6 août dernier par le parquet de Béziers, l'homme a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès. Lors de l’audience du 29 août, le tribunal a prononcé une peine de trente mois d’emprisonnement, soulignant la gravité des actes commis en récidive et le non-respect de ses obligations judiciaires.