Ce 20 mai, c’était la journée mondiale des abeilles. Elles sont de moins en moins nombreuses, mais elles restent primordiales notamment pour la biodiversité, grâce à leur rôle de pollinisateur. Pour les apiculteurs, les temps sont durs car ils doivent faire face à de nombreuses contraintes. Toutefois, pour beaucoup, ce métier est avant tout une passion.
Dans le champ, près de Béziers, le père et le fils sont devant les ruches.
"Quand tu retires les glissières, il faut le faire tout doucement, sinon ça risque de piquer !" explique Rodolphe, apiculteur à Montimas.
C'est la transmission du savoir. Depuis quelques jours, Maëlo aide, regarde et se forme…
J'ai appris à faire le pollen, à retirer et mettre les trappes. Et installer le matériel pour les essaims.
Maëlo, apiculteur en herbe
La nature et la météo décident !
En fonction des floraisons, Rodolphe déplace ses ruches. Il en a 600 installées sur tout le bassin méditerranéen.
Comme tous les apiculteurs, il est confronté aux attaques des frelons asiatiques, aux pesticides, aux pollutions et au dérèglement climatique. L’an dernier, avec la sécheresse, il a perdu plus de 200 ruches.
Il a plus plu à Marrakech qu'à Béziers, l'an dernier. Cela a été catastrophique pour nous. Jusqu'en décembre, tout était jaune, la végétation était sèche, il n'y avait aucune fleur... Plus rien pour les abeilles.
Rodolphe Tonnelier, apiculteur au rucher de Montimas
Il a alors fallu reconstituer les colonies d’abeilles. La pluie de ce printemps dans l’Hérault a beaucoup aidé. "Aujourd'hui, tout va mieux, l'herbe et les fleurs comme les coquelicots sont de retour, les insectes pollinisateurs aussi. C'est bon signe", constate Rodolphe soulagé pour sa récolte de miel.
Une pollinisation, primordiale pour 80% d’espèces de plantes à fleurs mais aussi pour la diversité de ce que nous mangeons.