L’agression s’est déroulée tôt ce jeudi 7 juin au centre pénitentiaire de Béziers. En tout cinq surveillants ont été violemment agressés par un détenu âgé d'une vingtaine d’année. L’homme avait déjà fait l’objet d’un signalement.
Il est 7 heures ce jeudi matin, quand un détenu dit ne pas se sentir bien. Un surveillant entre alors dans sa cellule située dans le centre de détention. Ce détenu purge une peine de prison pour des faits de violence. Le surveillant est alors violemment frappé au visage, selon le témoignage de David Parmentier secrétaire local de l’UFAP CP Béziers. Ses collègues viennent alors à son secours. Ils tombent dans un véritable guet-apens. La cellule jonchée de bout de verre, servira d’arme au détenu.
Les cinq surveillants blessés sont par la suite emmenés aux urgences. L’un se retrouve avec six points de suture au niveau de l’arcade sourcilière, les autres avec une luxation au genou, à la main, ou encore à l’épaule.
"Il avait vraiment prévu son coup. On a retrouvé une chaussette avec du verre pilé à l’intérieur ! ", précise le secrétaire local de l’UFAP.
Un détenu déjà signalé
L’auteur présumé de cette agression avait déjà été signalé comme dangereux auprès de la direction de l’établissement par l’UFAP. Le syndicat avait demandé à ce qu’il soit transféré dans une UDV, une Unité pour détenu violent, comme il en existe à Toulouse. Une demande entendue mais seulement après cette agression, ce que regrette le syndicat.
Il est regrettable de pratiquer la politique de la catastrophe aérienne. On attend un évènement dramatique pour faire quelque chose.
David ParmentierSecrétaire local UFAP CP Béziers
Le détenu connu pour être un multirécidiviste pour des faits de violence, devrait être transféré la semaine prochaine dans une unité pour détenu violent.
Le centre pénitentiaire de Béziers comme de nombreuses prisons françaises, connaît une surpopulation carcérale. A la maison d'arrêt où sont enfermés ceux qui sont en attente de jugement et ceux qui purgent des peines inférieures à deux ans, il y a 850 places pour 1 000 détenus.