Le club de rugby de Béziers est bien installé aux avant-postes, au moment d'entamer le dernier tiers de la saison de Pro D2. Deuxième du championnat, à huit journées de la fin, l'AS Béziers Hérault se rapproche des phases finales. Avec, pourquoi pas, la perspective d'une remontée dans l'élite.
C'est une - longue - dernière ligne droite. Avec peut-être, au bout, la perspective pour le club de rugby de Béziers de disputer les phases finales de Pro D2. Et, à la clé, une possible remontée en Top 14, l'élite du rugby français.
À l'aube de la 23e journée, les Biterrois pointent à la deuxième place de la deuxième division française, à égalité de points avec le leader Vannes (67 points en 22 rencontres). "C'est une saison très spéciale, sourit Clément Ancely, 3e ligne et capitaine de l'AS Béziers Hérault (ASBH). Si on m’avait dit, quand je suis arrivé cet été, qu’on serait deuxièmes au dernier tiers du championnat, je n’y aurais pas cru !"
Objectif top six
Il leur reste encore huit rencontres à disputer, dont cinq à l'extérieur, mais le calendrier de Béziers pour ce dernier tiers est largement abordable, avec plusieurs matches contre des équipes à la traîne au classement (Rouen, Biarritz, Soyaux-Angoulême).
Pour les joueurs et le staff, l'objectif est clair sur cette fin de saison : finir dans les six premiers, et pourquoi pas, rester dans le top deux. "C'est une grande fierté de retrouver ce club en haut du classement. Depuis deux ans, on n'a pas gagné grand-chose, rappelle Pierre Caillet, l'entraîneur. On a envie de faire quelque chose cette année, c'est une motivation en plus."
Etre premier de Pro D2, c'est un rêve. On s'accroche, journée par journée... les phases finales approchent, et on espère en être !
Paul RecorTrois-quarts centre de l'AS Béziers Hérault
Les six premières équipes de Pro D2 disputent en effet des phases finales, dont le vainqueur monte en Top 14. Des phases finales que l'ASBH n'a plus connues depuis la saison 2017-2018, achevée à la cinquième place. Pour ce club historique du rugby français (onze titres de champion entre 1961 et 1984), une remontée dans l'élite serait un véritable événement.
Mais, sans se projeter aussi loin, les joueurs veulent d'abord capitaliser sur leurs forces, pour finir fort la saison. "C'est du plaisir, et des copains, résume Paul Recor, trois-quarts centre de 24 ans, passé par le centre de formation. On a un collectif énorme, une vraie alchimie entre les jeunes et les plus anciens, qui nous aident à avoir confiance."
Un centre de formation efficace
Le travail avec les jeunes issus du centre de formation est en effet l'un des moteurs du renouveau de l'ASBH. "Pierre a bâti tout ça depuis trois saisons avec l'effectif, et aujourd'hui, notre centre de formation est le premier de Pro D2 (sur la saison 2022-23, NDLR), salue Benjamin Bagate, le directeur sportif. Le travail entrepris depuis pas mal de temps paye, c'est une bonne chose !"
Le club héraultais peut aussi compter sur ses talents individuels, comme le meilleur marqueur du championnat, Raffaele Costa Storti. Prêté par le Stade Français pour la saison, le Portugais en est à dix-sept essais inscrits en treize matches, et porte les intentions offensives de son équipe.
Ici, les gens sont passionnés. On a la chance d'être sur une terre de rugby, le public nous rend ce qu'on leur donne.
Benjamin BagateDirecteur sportif de l'ASBH
Le groupe vit bien, gagne des matches, et entraîne tout un public derrière lui. "Les gens prennent énormément de plaisir à voir le jeu rapide qu’on propose, à voir notre solidarité sur le terrain, salue Clément Ancely, le capitaine. On se donne tous les uns pour les autres, les gens d’ici aiment ça et se retrouvent dans notre équipe. Le stade se remplit de plus en plus, il y a de l'ambiance, c'est top !"
Avec huit victoires sur leurs dix derniers matches, dont quatre à l'extérieur, "l'appétit vient en mangeant" pour les Biterrois. "Et on continue d'avoir faim", lance Pierre Caillet. Le ton est donné, avant le déplacement à Dax, ce vendredi 8 mars à 19h30.
