Depuis le 15 août, la saison de la chasse a repris dans l'Hérault, et avec elle les battues aux sangliers. Des battues bien utiles pour protéger les vignes, en pleine période de vendanges
Ils ont une mission bien précise ce matin. Ce samedi 19 août, une vingtaine de chasseurs de Neffiès, dans l'Hérault, se sont réunis au lever du jour. La réunion commence par un traditionnel rappel des consignes. "On est toujours en période estivale et il y a encore des vacanciers, donc je vous demanderai d'être plus prudents et vigilants que jamais", avertit l'un des organisateurs du rassemblement matinal.
En fond retentissent les aboiements d'impatience des chiens dans leur cage, compagnons indispensables pour pister le gibier. La saison de la chasse a repris le 15 août.
Un travail d'équipe pour protéger les vignes
L'objectif en cette période de vendange : protéger les vignes des sangliers, un animal qui se reproduit très vite et possède un goût prononcé pour le raisin. Pour cela, les chasseurs sont accompagnés d'une vingtaine de chiens, indispensables dans leur traque du mammifère porcin. Ils jappent d'impatience dans leur cage en attendant le début des hostilités.
"On fait ça pour protéger les récoltes, là où les propriétaires nous indiquent qu'il y a un début de dégâts pour les éloigner des vignes", explique Régine Mathieu, Vice-présidente de la fédération des chasseurs de l'Hérault. "Nous, on mène les chiens et on fait partir les sangliers, tandis que le posté prélève quand ça passe."
L'un des postés en question aujourd'hui, c'est Jean-Marc Titeux, placé en hauteur sur un poste d'observation en bois pour avoir la meilleure vision possible. Le rôle nécessite une prudence particulière. "Une balle comme ça, même après avoir parcouru deux kilomètres, c'est encore mortel, prévient le chasseur. Donc il faut vraiment faire des balles fichantes vers le sol, pour être sûr de ne pas blesser quelqu'un."
Pour éviter les dégâts, on est obligé de réguler la population via des battues comme on en fait là, trois fois par semaine.
Patrick Guyon, chasseur
Au terme d'une heure de recherche, une première bête est abattue. "C'est le premier sanglier que je vois cette année et ça me fait plaisir de le prélever", confie Patrick Guyon.
Chaque année, une trentaine de sangliers sont tués sur la commune. La saison de la chasse est ouverte jusqu'au mois de mars.