Dans son dernier film Chien de la casse, diffusé pendant le festival, Jean-Baptiste Durand dépeint le quotidien des jeunes de Pouget, dans l'Hérault. France 3 profite de son passage au Cinemed de Montpellier pour lui poser trois questions sur son film qui met à l'affiche Raphaël Quenard, Anthony Bajon et Galatéa Bellugi.
Natif de Montpeyrou, Jean-Baptiste Durand tenait à faire de l'Herault le décor de son dernier film. Sorti en avril 2023, Chien de la casse raconte l'histoire de Dog et Mirales, deux amis d'enfance du Pouget qui voient leur relation mise à mal par l'arrivée d'une jeune femme dans ce village.
1 Comment les gens du Pouget ont accueilli le tournage ?
Tout le monde l'a très bien vécu, le maire nous a accueillis avec un grand sourire et les habitants ont été exceptionnels avec nous. J'ai un rapport particulier à ce village, je suis né juste à côté et ma mère vivait au Pouget. Le village correspondait exactement à l'univers visuel que j'avais imaginé pour ce film, avec la circulade propre à la région. Je pense que dès le début, j'avais écrit ce film pour le Pouget, sans même m'en rendre compte.
2 Le film met en scène des jeunes de campagne un peu désœuvrés. Qu'est ce qui différencie cette jeunesse de celle qui vit dans les quartiers en ville ?
Pas grand-chose, je vois plus de points communs que de différences. C'est la même génération. Et puis, on a associé à la banlieue certaines caractéristiques, parfois caricaturées, qui sont en fait des caractéristiques propres à la jeunesse en général. Tandis que dans le même temps on ne parlait jamais des jeunes de campagne. Au final, ce sont les mêmes, ils fument, boivent, s'amusent, se chamaillent, jouent au foot. J'ai voulu faire un portrait juste et sans concessions.
3 La star du moment Raphaël Quenard est le héros de votre film, sa prestation vous a-t-elle étonné ?
C'est un peu particulier, car j'ai connu Raphaël au moment où il n'avait pas encore de premier rôle, et où il m'envoyait des messages sur Facebook pour décrocher un casting. Quand je l'ai vu au casting, je l'ai tout de suite trouvé extraordinaire. Pour ce rôle, il a été un diamant qu'il a fallu polir. Raphaël a transcendé son personnage.
Pour en savoir encore plus sur le réalisateur occitan, vous pouvez consulter son portrait en images de Jean-Michel Escafre et Enrique Garibaldi.