Mercredi 19 août, près de 300 personnes se sont fait dépister au Covid-19 devant le village naturiste du Cap d'Agde. Comme lundi dont les premiers résultats sont tombés: au moins une centaine de cas positifs. Locaux et vacanciers sont inquiets. Le Préfet de l'Hérault durcit le ton devant ce cluster.
Lors d'une conférence de presse organisée en fin d'après-midi, mercredi 19 août, le Préfet de l'Hérault a annoncé qu'une centaine de personnes ont été dépistées positive lors de la première campagne de tests menée lundi au Cap d'Agde.
Jacques Witkowski a décidé de durcir les mesures déjà prises : port du masque obligatoire et interdiction de rassemblement de plus de 10 personnes sur Vias, Portiragnes, Cap d'Agde et Agde. "Je souhaite un électrochoc dans la population", a t-il déclaré. Les restaurants et les bars fermeront une heure plus tôt : 1 heure au lieu de 2 heures. Ces mesures sont valables jusqu'au 1er septembre.
Agde n'a donc pas fait exception à la résurgence du coronavirus. Dans la ville héraultaise, deux salariés d'un hôtel du Cap d'Agde situé au village naturiste avaient déjà été testés positifs au Covid-19. Les autres salariés ont été dépistés. Les quatres bars et lieux festifs de la zone ont été fermés et le port du masque est désormais obligatoire au sein du village naturiste, depuis ce mardi, sur arrêté préfectoral.Je souhaite un électrochoc dans la population
"Bonjour, un mètre entre vous de distance, merci !" lance un policier aux locaux et vacanciers qui font la queue. Après une centaine de tests réalisés lundi, près de 300 personnes se sont rendues, mercredi 19 août, au stand de test installé à l'entrée du camp naturiste. Une initiative de l'ARS saluée par le maire d'Agde, Gilles d'Ettore.
"Il y a beaucoup de jeunes asymptomatiques, qui ne savent pas qu'ils ont le Covid-19, d'où l'intérêt d'avoir un dispositif comme celui-là, pour tester un maximum de gens.Il ne faut pas que ces asymptomatiques diffusent le virus."
"Il n'y a aucun geste barrière possible dans un camp naturiste"
Parmi les badauds interrogés, l'une d'entre eux est inquiète. Elle a passé une semaine de vacances avec des amis sur le site naturiste, où la distanciation sociale n'est pas respectée. "Il n'y avait pas de gestes barrière." Enrhumée depuis quelques jours, elle a décidé de se faire dépister, "par précaution".
L'inquiétude se lit également sur le visage d'une autre personne venue se faire tester. Certains de ses amis ont contracté le coronavirus ces derniers jours. Il n'a pas cherché à trouver des excuses ou à cacher la vérité.
D'autres tests auront lieu vendredi matin.Il n'y a aucun geste barrière possible dans un camp naturiste, donc un dépistage s'impose. Il y a beaucoup de personnes contaminées, il vaut mieux prévenir. Le soir, on est tous collés les uns aux autres. Il faut être honnête, c'est un lieu de rencontre plutôt qu'autre chose, on n'y va pas pour jouer aux cartes.