Deux policiers du commissariat de Béziers pourraient être touchés par l'épidémie de coronavirus, apprend-on ce jeudi 12 mars. Ils ont été placés en quatorzaine.
Deux policiers du commissariat de Béziers pourraient être touchés par l'épidémie de Covid-19, apprend-on ce jeudi 12 mars. Ils ont tous deux été placés en quatorzaine à leur domicile.Les six autres personnes, qui partagent leur bureau, ont également pour consigne de rester chez eux ces sept prochains jours, en observation.
Pas de dépistage, les tests réservés aux personnes vulnérables
Le premier policier concerné a travaillé ces derniers jours au service des gardes à vue, au contact de la population. Se sentant mal en point, il a contacté son médecin qui lui a confirmé qu'il pourrait avoir contracté le Covid-19.Par la suite, le policier a appelé le 15. Selon le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO, Stéphane Navarro, le Samu s'est rendu sur place et n'a pas réalisé d'analyses. "Le policier en question a une trentaine d'années, il ne présente pas de risques. On lui a dit que ces tests étaient en priorité réservés aux personnes vulnérables." Problème donc : bien que le policier soit actuellement en quatorzaine à son domicile, le diagnostic n'a pas officiellement été arrêté. Ce qui réveille des inquiétudes au sein du commissariat : ce policier était en contact avec 7 collègues, qui partagent au quotidien son bureau.
D'ailleurs, parmi eux, un deuxième policier craint d'avoir contracté le virus : il a été régulièrement en contact avec son collègue et ses propres enfants pourraient également avoir les symptômes du Covid-19. Il a également été placé en quatorzaine. Les six autres collègues ont pour consigne de rester chez eux, en observation, pendant sept jours.
"Leur bureau a été entièrement désinfecté ce jeudi, du plafond aux sols", explique Stéphane Navarro. Pour Rémy Alonso, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Hérault, la situation est à prendre très au sérieux : "Si les policiers, en charge de la sécurité, sont infectés, ça peut vite devenir grave pour protéger la population."