Depuis plusieurs semaines, la Croix rouge et la criée du Grau-d'Agde ont lancé une coopération inédite en Occitanie. Une entreprise privée d'insertion qui répond au besoin d'une logique économique et sociale.
Depuis quelques mois, Quentin se lève tôt pour transformer près de 100 kilos de poisson par jour. Ces espèces, peu connues des consommateurs ont été achetées à la criée du Grau-d'Agde. Ancien bénéficiaire du RSA, il a décroché un contrat d'insertion. Pour Quentin, 26 ans cette formation est une aubaine.
Ca fait quatre mois que je suis là, ça m'apporte un bien-être le fait de revenir au travail tous les jours. Quand je me lève le matin, ça fait du bien.
Son collègue, Serge âgé de 60 ans à un autre profil car il est en reconversion : "J'étais peintre pendant 30 ans et quand on veut se former c'est compliqué à mon âge, mais là je suis tombé su un métier qui me convient".
Bientôt 8 personnes employées
L'équipe sera composée de 6 à 8 personnes à terme. Ils découpent des filets pour les surgeler ou les conditionner en barquettes qui peuvent ensuite être cuisinée. Deux ans d'incubation ont été nécessaires à la criée et à la Croix rouge pour lancer cette entreprise privée d'insertion à vocation sociale mais aussi économique.
Autour d'Agde, on recense presque 20% de chômage alors c'est pôle emploi et les missions locales qui sélectionnent les bénéficiaires : "C'est bien la société qui propose un contrat de travail à 35 heures et les contrats vont de 4 à 24 mois" explique Bertrand Munich, directeur de CAPDIFE.
Faire découvrir des poissons méconnus
Pour Aurélie Dessein, la directrice de la Criée, la création de ce nouveau modèle économique répond à un besoin de valorisation de la filière pêche et cela passe par de nouvelles techniques de transformation et de vente pour une dizaine d'espèces goûteuses comme le capelan...
Nous, on va essayer de récupérer ces espèces méconnues pour les valoriser et en vendre à la restauration collective par exemple" Aurélie Dessein.
Au final, la croix Rouge et la criée auront débourser chacune 25 000 euros pour créer cette nouvelle entreprise d'insertion... Les 200.000 euros restants proviennent de fonds publics.