Les riverains de la décharge de Montimas, à côté de Béziers, ne supportent plus les odeurs du centre d’enfouissement des déchets. Ils accusent l’agglomération de ne pas respecter un arrêté préfectoral les obligeant à recouvrir les déchets apportés sur site. Ils ont saisi la justice européenne.
A Saint-Jean-de-Libron, à côté de Béziers, il y a un dossier qui empoisonne la vie de bons nombres de riverains depuis maintenant deux ans, celui de la décharge de Montimas.
Depuis des années, une centaine de familles se plaint des odeurs en provenance du centre d'enfouissement des déchets techniques :
Si il y a autant d’oiseaux aujourd’hui au-dessus de la décharge ces jours-ci, c’est parce que ce sont des déchets putrescibles qui sont enfouies, et ça, c’est formellement interdit.
- une habitante de Montimas
Il y a des jours où les effluves deviennent difficilement supportables pour les riverains. Certains sont même au bord de la crise de nerfs, comme Jean-Paul Ebneter, dont la maison jouxte le centre d'enfouissement.
Moi j’ai 5 enfants, 13 petits-enfants, et quand ça commence à puer, je pars avec eux et on s’en va. Vous trouvez que c’est une vie acceptable ?
Le 29 janvier 2019, pour limiter les odeurs, un arrêté préfectoral est pris pour les obliger à recouvrir les déchets 24 heures après les avoir apporté.
Des riverains de la décharge de Montimas accusent l'agglomération ne pas respecter cet arrêté. La tension est palpable. Mais les riverains se sont organisés. Ils ont interpellés l'agglomération de Béziers, le sous-préfet. En pure perte. Difficile à vivre quand le quotidien se transforme en enfer.
Le collectif des riverains a saisi la justice administrative. En vain. Il a donc décidé de faire un recours devant la cour de justice européenne. Du côté de l'agglomération de Béziers, contactée à de multiples reprises, c'est silence radio.
Le reportage de Daniel De Barros et Franck Detranchant