Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Montpellier suite à plusieurs plaintes.
Le médecin-chef du Service départemental d'Incendie et de Secours de l'Hérault est soupçonné de harcèlement et d'agression sexuelle. Révélée par nos confrères du Midi Libre (article payant), l'information est confirmée par le parquet de Montpellier. Le procureur de la République indique qu'une enquête préliminaire a été ouverte suite à plusieurs plaintes déposées à l'encontre de ce colonel des pompiers âgé de 60 ans.
Harcèlement sexuel
"Une étudiante en paramédical s'est présentée à la mi-juin au commissariat de Montpellier afin de déposer plainte à l'encontre du médecin-chef su SDIS de l'Hérault. Elle a expliqué aux enquêteurs que, dans le cadre d'un stage professionnel qu'elle effectuait au SDIS, elle avait dû subir de manière répétés des propos susceptibles d'être qualifiés de harcèlement sexuel de la part de ce médecin. Des propos tenus tant au cours d'interventions que lors de périodes de repos à la caserne".
Gestes déplacés
Une femme pompier volontaire exerçant une profession paramédicale a également été entendue quelques jours après par les enquêteurs. Elle a déposé plainte pour agression sexuelle en indiquant que quelques mois auparavant elle avait eu à subir des gestes déplacés et non consentis de la part de ce même médecin-chef", précise-ton du côté de parquet de Montpellier.
Une étudiante en médecine a également été entendue et a fait état de propos particulièrement tendancieux et répétés de la part du même praticien dans le cadre du travail. Elle n'a pas déposé plainte.
"30 ans que ça dure"
Plusieurs auditions de personnels féminins du SDIS, volontaires ou professionnels, ont été réalisées depuis par les enquêteurs. Aucun autre fait précis n'a été révélé mais plusieurs personnels font état d'une attitude et de comportements ambigus de la part de l'intéressé. Attitude qualifiée de méprisante ou déplacée. "Ca fait 30 ans que ça dure, c'est un secret de Polichinelle", murmure-ton du coté des pompiers. Une autre femme qui côtoie régulièrement le médecin-chef n'a en revanche pas confirmé le contenu des déclarations recueillies.
Contacté, le principal intéressé n'a pour l'instant pas répondu à notre demande d'interview.