Un spectacle documentaire est en train de se construire autour de l’ancienne Cité de la Gare à Lodève. Le quartier a accueilli une soixantaine de familles d’harkis juste après la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, il n’existe plus mais une compagnie de théâtre entend honorer sa mémoire.
A la fin de la guerre d’Algérie, l’usine de tapis de Tlemcem cherche un point de chute en France. Elle choisit Lodève, une petite ville collée à Montpellier.
C’est alors qu’une soixantaine de familles de harkis s’installent en 1964, à Cité de la Gare, construite à l’entrée de la ville, juste à côté des ateliers.
Grâce à la qualité du travail des lissières, les ateliers de l’usine sont très vite rattachés à la manufacture nationale des Gobelins, par André Malraux, alors ministre de la Culture.
Aujourd’hui la compagnie du cœur à barbe, une compagnie de théâtre veut raconter l’histoire de ces femmes et de leur famille venus s’installer ici dans l’Hérault.
Pour cela, elle a fait appel à la mémoire des habitants, parmi eux, Ali Benameur, arrivé avec ses parents, il a passé plus de 20 ans dans la Cité de la Gare.
J’ai passé toute ma vie dans cet endroit-là et aujourd’hui j’y reviens encore, mais il n’y a plus rien qui reste aujourd’hui.
Le reportage de Carine Alazet et Franck Detranchant
La Compagnie du Cœur à Barbe espère maintenant trouver un financement pour transformer son texte en pièce de théâtre l'année prochaine.