Ils ont 70 ou 80 ans et font les vendanges, ces retraités "bosseurs et sympas" saisonniers dans l'Hérault

Les premières vendanges viennent de commencer. Mais comme dans le secteur du tourisme, sur les exploitations agricoles, difficile de trouver des saisonniers. Pour pallier ce manque, un viticulteur de l'Hérault fait appel à des retraités.

L'ambiance est au rendez-vous au Mas de Fourques. Alors que percent les premiers rayons de soleil, quatre vendangeurs sont sur le pied de guerre au milieu des vignes. Deux choses les rassemblent : leur amour pour le vignoble et le fait d'être à la retraite.

Manque de saisonniers

Chez les viticulteurs, la saison des vendanges annonce l'arrivée d'un casse-tête pour trouver de la main-d’œuvre.

Alors comme solution, Frédéric Saint-Jean, le propriétaire du domaine Saint-Jean Lalanne a choisi de faire appel à des retraités.

J'ai trouvé le filon avec les retraités, c'est un filon de fidélité, ce sont des bosseurs et ce sont des gens sympas qu'on retrouve chaque année.

Frédéric Saint-Jean - propriétaire du domaine Saint-Jean Lalanne

Le viticulteur se réjouit de cette équipe fiable sur laquelle il peut compter chaque année. "C'est mon équipe fidèle. Je suis tranquille, je sais que je peux les appeler 15 jours avant, ils seront là, présents".

"À la retraite, j'irai vendanger"

Entre les vignes on entend les rires, les blagues et les taquineries. Hélène, Jean-Pierre, Georges et Pierrette se retrouvent comme chaque année pendant une dizaine de jours le temps de vendanger la parcelle.

"Je suis tombée dans la potion du raisin, c'est comme une drogue et j'en mange beaucoup car le matin ils sont frais, c'est un délice", rigole Pierrette la septuagénaire en croquant dans une grappe.

Non loin de là, son mari Georges est le doyen de la bande, du haut de ses 80 ans. Alors qu'il était professeur de français, il avait décidé "à la retraite j'irai vendanger", tout en se justifiant "je suis né dans le raisin donc c'est un petit plaisir !".

"Tant qu'on a la santé"

Aucun d'eux ne se pose la question d'arrêter les vendanges. Ces dix jours sont l'occasion pour eux de passer du temps en plein air et avec des gens qu'ils connaissent depuis des années.

On rencontre des copains et puis on a des nouvelles de tout le monde à Lunel, c'est vrai que c'est un excellent réseau social ici ! C'est très convivial et ça me plaît !

Jean-Pierre Porrot - 77 ans, ancien cadre de santé

Entre 50 et 70 euros la matinée

Pour Hélène qui a l'habitude de se lever tôt le matin, ce réveil matinal ne la dérange pas.

Mais c'est vrai, les conditions sont difficiles, notamment avec la chaleur "toute la matinée on est baissés, les souches sont basses, c'est compliqué", explique l'ancienne ambulancière.

À 50 euros la matinée pendant 10 jours, les vendanges sont un soutien précieux à sa petite retraite même "s'il n’y a pas l'ancienneté là", s'amuse-t-elle.

J'aime bien faire les vendanges et ça fait du beurre dans les épinards.

Hélène Barthez - 67 ans

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Une fois cette parcelle terminée, trois d'entre eux poursuivront les vendanges dans une autre exploitation.

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