L'opération de ce mardi concernait en priorité Lunel, a aussi touché Caussiniojouls, au nord de Béziers et Aimargues dans le Gard. A Lunel, le quartier non loin de l'église a été totalement bouclé de 6h à 9h30 par la police. Les riverains des lieux et les témoins de l'opération sont sous le choc.
La réaction du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve
"Si l'implication des personnes soupçonnées est confirmée par l'autorité judiciaire, ce sera donc une filière particulièrement dangereuse et organisée qui aura été démantelée ce matin, une de plus", a ensuite réagi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Les témoins racontent l'opération du Raid
Les témoignages de Lakbira Zaïri, locataire dans l'un des immeubles perquisitionnés et Elisabeth Dusserre-Bresson, une passante, témoin de l'opération.
"Plusieurs voitures banalisées sont arrivées. Des hommes en sont sortis encagoulés et ont défoncé les portes des appartements de l'immeuble", a raconté un habitant d'un immeuble investi.
"On m'a mis un fusil sur la tempe (...) et finalement ils ont interpellé le voisin du dessus, Saïd", a-t-il ajouté, précisant "ne pas connaître son voisin plus que ça".
"Saïd, c'est quelqu'un de bien. Il travaille. A ma connaissance, il n'avait pas de problème avec la justice. Il tenait un bar à chicha à Lunel", a dit un autre voisin.
Selon un troisième témoin, Tarek, dont le frère a été interpellé, les hommes "en tenue" avaient "une masse d'armes". "Ils m'ont plaqué, m'ont mis par terre, m'ont tapé dessus. Ils ont embarqué mon frère", a-t-il dit.
Les 5 hommes interpellés sont en garde à vue à Montpellier
Les gardes à vue se déroulent dans le cadre d'une information judiciaire dont sont saisis les magistrats antiterroristes à Paris.
L'opération lunelloise préparée depuis des mois aurait dû se dérouler il y a une ou 2 semaines, mais les événements et attentats parisiens ont nécessité un report.
Les 5 suspects peuvent être gardés à vue durant 96 heures pour terrorisme voire 144 heures dans le cadre de préparation d'attentat. Ils devraient être rapidement transférés à Paris.
Ils ne pourront s'entretenir avec un avocat avant vendredi matin.
Les images d'un des immeubles perquisitionnés à Lunel