Le préfet de l'Hérault vient de demander au maire de Lunel de fermer, par arrêtés, trois salles de cours au sein de la mosquée El Baraka. Un contrôle réalisé le 20 mars a jugé les locaux non-conformes à la règlementation et a qualifié leur aménagement d'illégal.
Après un contrôle inopiné, réalisé le 20 mars 2023, au sein de la mosquée El Baraka à Lunel, le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, a demandé au maire de procéder à la fermeture de toutes les salles d’enseignement coranique aménagées dans la structure.
Ce contrôle, réalisé par la sous-commission de sécurité de l'Hérault, a révélé une non-conformité caractérisée à la règlementation qui régit les établissements recevant du public (ERP).
Trois salles accueillant des élèves de 7 à 12 ans fermées
"Trois salles dédiées à l’apprentissage de la religion ont été aménagées en toute illégalité sur la mezzanine alors que cet espace ne peut accueillir qu’une activité cultuelle conformément à la classification de l’établissement" explique et justifie un communiqué de la préfecture de l'Hérault.
D'autant que le même constat avait déjà été fait lors d'un précédent contrôle en 2019.
Les services de l’Etat mobilisés le jour du contrôle ont pu constater la présence d’une dizaine de jeunes filles voilées, âgées de 7 à 12 ans, et une centaine d’enfants inscrits pour suivre des enseignements coraniques dans ce lieu.
Ce constat vient attester que l’association de l’Union des Musulmans de Lunel poursuit sans autorisation une activité d’enseignement, malgré l’arrêté municipal du 15 mai 2019 enjoignant la fermeture de 12 salles au public, le courrier de mise en demeure du préfet de l’Hérault du 11 décembre 2020 et l’avis défavorable de la ville sur la demande de création de salles de cours au sein de la structure.
Communiqué de la préfecture de l'Hérault.
Le préfet a par conséquent demandé au maire de Lunel de fermer, par arrêté, les salles de cours au sein de la mosquée, et rappelle à l’association "l’interdiction formelle d’y réaliser une activité d’enseignement sous peine de sanction administrative".