Mardi, 3 personnes étaient arrêtées à Nîmes, dans le cadre d'une opération menée par un juge antiterroriste. Ils sont toujours en garde à vue dans les locaux de la police de Nîmes et de Montpellier. Les 2 hommes, âgés de 30 et 31 ans, sont déjà mis en cause dans une autre affaire criminelle.
Les 2 hommes et 2 femmes interpellés, mardi, à Nîmes et dans le Vaucluse, sont toujours en garde à vue dans le cadre d'une enquête antiterroriste.
Les noms des 2 Nîmois apparaissent dans une affaire criminelle, celle du meurtre d'un jeune homosexuel nîmois, Laurent Julien, tué pendant la nuit du 10 au 11 juin 2011, pendant la feria de Pentecôte. Son corps avait été découvert enterré dans la garrigue, trois semaines plus tard.
Dans ce dossier, ils seraient les deux seuls mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de meurtre". Mais à l'époque, tous deux avaient nié toute implication dans ce crime homophobe.
Durant la garde à vue, l'un d'eux avait avoué s'être rendu en voyage "humanitaire" en Syrie en 2011.
Les 2 hommes avaient été placés sous contrôle judiciaire, pour meurtre, en 2011, mais laisser en liberté.
La police a retrouvé et arrêté, l'autre, à Toulouse, en 2013, à la sortie d'une mosquée, alors qu'il montait à bord d'une voiture volée où les policiers ont trouvé un fusil à pompe. Il avait écrit au juge, lors de son contrôle judiciaire, qu'il allait partir combattre en Syrie, mais rien ne permet aujourd'hui d'affirmer qu'il y soit allé ou pas.
Depuis cette nouvelle arrestation et après une détention provisoire, il était astreint à un contrôle judiciaire strict.
Un 5e suspect est toujours recherché dans le cadre de cette opération menée par la DCSI, sous mandat d'un juge antiterroriste.
Quant aux 2 femmes, il s'agirait de personnes de l'entourage de la famille, des compagnes des 2 hommes, apparemment inconnues des services de police.
Le président de l'Observatoire des actes islamophobes du CFCM connaît l'un des 2 hommes
Abdallah Zekri, membre du conseil du culte musulman à Nimes, était l'invité de France 3 Languedoc-Roussillon, mercredi midi, il dénonce l'amalgame entre jihadistes et terroristes.
Pour lui, qui connaît, la famille de l'un des deux hommes arrêtés à Nîmes, mardi, il s'agit d'une vieille affaire, les voyages en Syrie datent de 2011. Mais il y avait des risques de radicalisation des 2 hommes, entraînés par des sites internet après avoir précédemment versé dans la délinquance.
Abdallah Zekri - membre du conseil du culte musulman à Nimes.