67 services d'urgences voient leur existence remise en question par leur peu d'activité, face au manque d'urgentistes dans certains territoires. Quatre sont situés en Languedoc-Roussillon : à Pézenas, Montpellier, Prades et Céret.
En cette rentrée scolaire, voici une équation à résoudre : d'un côté des services d'urgence qui tournent au ralenti, de l'autre des postes vacants d'urgentistes. Le Ministère de la Santé s'arrache les cheveux à tenter de résoudre ce problème.
Car sur les 650 services d'urgence en France, 67 d'entre eux reçoivent moins de 10.000 patients par an, a révélé Le Figaro ce lundi. Le Languedoc-Roussillon en compte 4 :
- la clinique Beau Soleil de Montpellier (Hérault)
- la polyclinique Pasteur de Pézenas (Hérault)
- la clinique du Vallespir de Céret (Pyrénées-Orientales)
- la clinique Saint-Michel de Prades (Pyrénées-Orientales)
Reportage F3 LR : A.Goyon et B.de Tugny
Transformation des services les moins sollicités ?
Les urgences des services en question traitent ainsi 1,1 patient par heure, selon les chiffres d'Hospi Diag, agrégés par Le Figaro. Ce qui a poussé le directeur de l'Agence Régionale de Santé du Nord-Pas-de-Calais Jean-Yves Le Grall à recommander à la ministre de la Santé la transformation de ces services en "centres de soins non programmés". Sans urgentistes, donc.
Fin juin, 389 postes d'urgentistes étaient vacants sur l'ensemble du territoire français. La transformation des services les moins sollicités pourrait ainsi permettre d'affecter les médecins à des hôpitaux qui manquent de bras, et qui parfois doivent fermer leurs urgences, faute de personnel.
Mais supprimer des urgences risque de se faire sentir sur les territoires, où l'accès aux soins n'est pas toujours simple. Certains petits hôpitaux dépendent en outre de ce service pour justifier de leur activité.
La fusion des régions devrait accentuer encore la situation, car Midi-Pyrénées concentre le plus de services d'urgences questionnés : 10 sur les 37 de la région.