Après les vacances, c'est la rentrée, ce matin, pour les élèves. 24 heures après les personnels de l'Education nationale et les enseignants, place aux cartables et cahiers des enfants. Une rentrée 2015 sous le signe de la stabilité et d'une nouvelle matière, l'EMC, l'enseignement moral et civique.
Les chiffres de l'éducation en Languedoc-Roussillon pour la rentrée 2015
Le budget annuel est de 2,5 milliards d'euros dans notre région, soit 6,9 millions par jour.
Il y a 39.925 personnels, dont 32.163 enseignants, pour 496.545 élèves.
Récit F3 LR : S.Navas
Un préavis de grève a été déposé pour ce mardi et une mobilisation nationale est prévue le 8 octobre.
A. Goyon et S. Taponier
La maternelle, une école à part entière, avec de nouveaux programmes
Ni garderie, ni "petit CP": la maternelle devient à cette rentrée une école à elle toute seule, qui donnera plus de place au vocabulaire, au jeu et à la socialisation, avec de nouveaux programmes.
Jusque-là, la grande section faisait partie d'un cycle à cheval avec le CP. Un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale publié en 2012 avait relevé une tendance à la "primarisation" de la maternelle, avec "une anticipation dans la préparation à la lecture et à l'écriture au détriment d'autres acquisitions".
Une pression précoce qui plaçait certains élèves en échec. Le rapport pointait aussi "une faiblesse de la pédagogie du langage oral".
Les nouveaux programmes de maternelle sont les premiers rédigés par le Conseil supérieur des programmes (CSP). Ils entrent en vigueur avec un an de retard sur le calendrier initial.
Sur le papier, ils sont assez consensuels, contrairement aux projets de programmes du CP à la troisième prévus pour la rentrée 2016.
On insiste beaucoup sur la relation entre la socialisation et l'apprentissage", sur le jeu, expliquait le président du CSP Michel Lussault en février. "On dédramatise un peu le programme, en sortant la grande section du lien avec le CP. La maternelle est définie comme une "école bienveillante" avec la mission de "donner envie aux enfants d'aller à l'école pour apprendre, affirmer et épanouir leur personnalité".
Ces programmes "donnent beaucoup plus le temps", salue Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. Il regrette toutefois une quasi-absence de formation des enseignants à des pratiques professionnelles qui ne s'improvisent pas, craignant du coup que ces textes de "qualité" peinent à s'installer.
durée de la vidéo : 00h01mn45s
Banus S./Beaumel S.
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