Les agriculteurs des sections de la Confédération paysanne de l'Hérault, de l'Aude, du Gard et de la Lozère sont à nouveau mobilisés contre les démarches administratives trop complexes pour le versement des aides européennes. Ils dénoncent notamment les sanctions en cas d'erreurs.
Des agriculteurs et des éleveurs se sont invités, ce mardi matin, à la DRAF, la direction régionale de l'agriculture et de la forêt, à Montpellier. Ils ont occupé symboliquement l'entrée du bâtiment puis une délégation a été reçue par le chef du service économie agricole.
Cette première mobilisation du mois, pour la Confédération paysanne, vise à demander à l'Etat le versement des avances des aides d'urgences promises cet été. Les agriculteurs demandent aussi la simplification des dossiers d'aides. Car en cas d'erreurs, l'Union européenne peut leur infliger des pénalités.
Une délégation régionale doit être reçue, la semaine prochaine, au ministère de l'Agriculture.
Réaction de Rémy Leenhardt, éleveur de brebis dans le Gard.
Le problème des agriculteurs et des éleveurs est d'évaluer la productivité des parcelles pour les aides
Le domaine de la famille Reder, c'est 200 hectares sur le Causse d'Aumelas. 10% de vignes cultivées et 90% de garrigue. Pour mieux l'entretenir et le valoriser, ce jeune viticulteur s'est associé avec un berger. Mais cette année, pour obtenir des aides européennes, il a fallu évaluer plus précisément la productivité des différentes parcelles. Un vrai casse-tête.
Si une parcelle est considérée comme non productive, elle ne peut logiquement pas recevoir d'aides financières. Pourtant les brebis y pâturent régulièrement. Définir la part de productivité des causses et des garrigues est donc un processus complexe. Les éleveurs craignent d'avoir fait des erreurs involontaires dans leurs déclarations et donc par la suite de se voir sanctionner par l'administration.
La Confédération paysanne annonce déjà de nouvelles actions
Mercredi, action de la Confédération nationale au salon de l'élevage de Clermont-Ferrand-Cournon, rebaptisé le concours des fossoyeurs de l'agriculture.
A Carcassonne, comme partout en Europe, s'organise la lutte contre les accords de libre échange, les 17 et 19 octobre.
Les militants seront aussi le 25 octobre à la marche de Sivens.