Ca passe ou ça casse : Florent Manaudou, Yannick Agnel, Camille Lacourt, Jérémy Stravius et tous les Bleus n'ont que les Championnats de France, de mardi à dimanche à Montpellier, pour décrocher leur(s) billet(s) pour les jeux Olympiques de Rio cet été (5-21 août).
Il y aura 13 épreuves individuelles chez les dames et chez les messieurs aux JO (soit 26 au total). Deux nageurs par nation pourront être engagés sur chaque épreuve.
Montpellier sur la route des Jeux
A Montpellier, seuls les deux premiers de chaque finale seront donc les heureux élus. A condition qu'ils réalisent le temps minimum imposé par la Fédération française.
Autre enjeu : la composition des relais. Le format - séries puis finale, sans demi-finales - n'est pas celui des Jeux.
Florent Manaudou en survol
La superstar des bassins n'a pas de souci à se faire pour se qualifier tant il domine outrageusement les deux épreuves qu'il vise : sa distance fétiche, le 50 m libre, et sa nouvelle tentation, le 100 m libre. Le champion olympique du 50 m détient la meilleure performance mondiale de l'année sur la longueur (21.57) et la deuxième sur 100 m libre (48.00). Sans épée de Damoclès au-dessus de la tête, le Marseillais jouera avec le chrono à quatre mois des JO.
50 m et 100 m libre : qui derrière Manaudou ?
Sur la distance-reine, le 100 m, excepté Manaudou, personne n'a réalisé le chrono minimum cette saison (48.13). Mais Clément Mignon n'en est pas très loin (48.38 il y a trois semaines), tout comme Jérémy Stravius (48.34 en novembre). Le capitaine des Bleus, Fabien Gilot, reste aussi en course, et William Meynard, dernier médaillé mondial tricolore sur la distance (2013), pourrait avoir son mot à dire.
Les incertitudes Agnel et Stravius
Champion olympique en titre du 200 m libre, Yannick Agnel a connu la tourmente après avoir changé trois fois d'entraîneur. Après une longue période de reconstruction, il est encore à la peine cette saison et doit grappiller deux secondes à son meilleur chrono 2016 pour valider son ticket olympique (1:46.06). Le Mulhousien s'alignera aussi sur 100 m libre, aux côtés de son plus sérieux rival cette saison, Jérémy Stravius.
Champion du monde du 100 m dos en 2011, l'Amiénois Stravius avait échoué à se qualifier en individuel pour les JO-2012. Cette saison, il a renoncé au dos pour jouer la carte du crawl, avec succès. Sur 200 m libre, il arrive avec le meilleur temps français de l'année (1:47.56, 10e performance mondiale 2016).
Le Catalan Camille Lacourt à suivre
Malheureux quatrième aux JO-2012, le Catalan Camille Lacourt a repris du poil de la bête. Montpellier s'annonce comme une formalité pour le quadruple champion du monde, qui n'a plus de rival en France depuis que Stravius ne veut plus entendre parler du dos.
Mehdy Metella est lui le papillonneur qu'attend la France depuis plusieurs années, mais il lui faudra gagner une seconde pour empocher son billet sur 100 m papillon (51.61). Damien Joly, lui, sera très attendu sur 1500 m libre après son bon chrono réalisé il y a trois semaines (14:58.18, 3e performance mondiale 2016).
Côté filles
Moins brillantes au plus haut niveau, les filles ne seront pas pour autant occultées. Charlotte Bonnet sera en première ligne, sur 200 m et 400 m libre, avec Coralie Balmy. En sprint, les crawleuses Mélanie Hénique et Anna Santamans occuperont l'affiche, à l'instar de Mathilde Cini et Béryl Gastaldello en dos. En quatre nages, Lara Grangeon sera à la lutte avec Fantine Lesaffre. A ne pas oublier, la papillonneuse Marie Wattel.