Des parents ont installé mercredi après-midi, sur la place de la Comédie, à Montpellier, une classe avec des tables et des chaises pour protester contre la déscolarisation de 430 enfants handicapés dans l'Hérault. L'Agence Régionale de santé, n'a pas donné suite à nos sollicitations sur ce dossier.
Cette manifestation, à l'initiative de l'association Equileh (Égalité et qualité de vie des enfants handicapés), visaient à s'élever contre "l'apartheid" dont sont victimes "430 enfants héraultais privés de leurs droits fondamentaux à l'éducation du simple fait de leur handicap".
"On se demande si on existe. Nous interpellons les élus, l'inspection académique, l'ARS..., mais personne ne répond. Tout le monde se renvoie la balle. Aussi, nous avons décidé de nous regrouper", a dénoncé la présidente d'Equileh, Emmanuelle Hernandez, arborant, comme la quarantaine de manifestants accompagnés de leurs enfants, un t-shirt sur lequel était écrit: "Nous ne sommes pas des fantômes".
"Nous avons installé une classe virtuelle pour montrer que nos enfants peuvent aller en classe et interpeller le gouvernement", a ajouté Mme Hernandez, soulignant que "nos enfants", eux, "ne sont pas virtuels".
Pour les parents d'enfants handicapés, la "situation est critique partout en France", a relevé l'avocate de l'association, Me Linares Serpentier, expliquant que régulièrement les écoles n'accueillent pas les enfants handicapés, qui peuvent pourtant y aller, mais aussi que les autres enfants sont souvent refusés dans les Instituts médico-éducatifs (IME) car il y a un manque de places offertes par l'ARS.
"La France a ratifié la convention des Nations unies relatives aux personnes handicapées. Il y a des lois. Les handicapés ont des droits. C'est donc une question de volonté, une question de reconnaissance du besoin. Mais on fait face à un mur", a ajouté Me Serpentier.
Reportage F3 LR : C.Agullo et N.Mutel