Le PSG, qui nourrit des ambitions dans quatre compétitions, reçoit Montpellier, ce mercredi soir, à 20h55, en 16e de finale de la Coupe de France. La rencontre a lieu au Parc des Princes. Match retransmis, en direct, sur France 3.
Pour Montpellier, après la première victoire sous l'ère Rolland Courbis en L1, la priorité reste le maintien.
Même si Courbis, avec sa faconde habituelle, sait trouver les mots pour parler du match au Parc: "Quand Mademoiselle Coupe de France te donne le PSG au Parc, on prend ça comme un honneur. Elle veut tester son fiancé pour savoir si elle va le choisir pour le Stade de France (lieu de la finale, le 3 mai)".
"J'aurais préféré rencontrer le PSG au Stade de France, mais c'est au Parc des Princes, poursuit-il. Tant pis, peut-être pour eux aussi. On verra si avec Mademoiselle Coupe de France, on ne va pas saisir notre chance pour poser des problèmes à cette équipe qui est impossible à battre. Mais des fois, aux tirs au but... On peut les éliminer sans les battre".
Derrière ces belles paroles, les Héraultais peuvent tenter de se rassurer avec quelques statistiques. Depuis l'intronisation de Courbis, Montpellier n'a pas perdu à l'extérieur où il a disputé quatre de ses six derniers matches, à Toulouse (1-1), à Bastia (0-0), à Rodez en Coupe de France (0-2) et enfin à Sochaux (0-2).
Et Montpellier a plutôt bien réussi ces dernières années au Parc des Princes. Depuis son retour en Ligue 1, en 2009, il n'a concédé qu'une défaite, la saison passée (1-0).
Suivez le match PSG-MHSC, en direct.
Montpellier : vers une titularisation de Tiéné
L'ancien défenseur parisien Siaka Tiéné devrait retrouver une place de titulaire en remplaçant Anthony Mounier, qui purgera un match de suspension. Le gardien Laurent Pionnier devrait également suppléer le titulaire Geoffrey Jourdren. L'entraîneur Rolland Courbis devrait apporter un ou deux autres changements, en particulier dans le secteur offensif. Le jeune milieu de terrain Jonas Martin, exclu en CFA2, est suspendu.
Le défenseur Yassine Jebbour (entorse à la cheville) est forfait.
Paris SG : Ezequiel Lavezzi absent, Blanc va-t-il faire tourner ?
Confronté à l'accélération du calendrier, Laurent Blanc va sans doute faire souffler quelques cadres même si l'ossature de l'équipe ne devrait pas trop évoluer, Paris étant fermement décidé à enlever au moins l'une des deux coupes nationales.
L'attaquant argentin du Paris SG, Ezequiel Lavezzi, touché aux adducteurs contre Nantes dimanche en Ligue 1, ne figure pas dans le groupe convoqué par l'entraîneur Laurent Blanc pour accueillir Montpellier, mercredi en 16e de la Coupe de France.
En attaque, l'une des deux stars, Zlatan Ibrahimovic ou Edinson Cavani, sera peut-être ménagé ce qui pourrait faire les affaires de Lucas et/ou de Jérémy Ménez.
Au milieu, Adrien Rabiot étant forfait (genou), Javier Pastore postule pour une place pour faire souffler l'un des 3 titulaires (Motta, Verratti, Matuidi). En défense, Lucas Digne -à la place de Maxwell-, Marquinhos et Zoumana Camara pourraient avoir du temps de jeu alors que la blessure de Nicolas Douchez (cuisse) obligera en revanche Salvatore Sirigu à rester dans les buts.
MHSC : le nouveau départ de Rolland Courbis
Rolland Courbis, qui a succédé à Jean Fernandez début décembre, est venu relancer sa carrière à Montpellier, dont il espère prolonger le redressement à l'occasion du 16e de finale de la Coupe de France mercredi au Parc des Princes face au PSG.
L'ancien entraîneur de l'OM (97-99), 60 ans, entame une dernière ligne droite qu'il envisage comme un nouveau départ, avec le désir de faire-valoir ses compétences au-delà de son image controversée et de ses démêlés judiciaires.
"Un nouveau départ est un peu logique dans la mesure où mes problèmes sont terminés. Je peux me concentrer à nouveau au football. C'est peut-être un départ un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais", avouait-il lors de sa prise de fonctions début décembre.
"C'est un homme qui a moins de soucis et qui est plus libéré. Aujourd'hui, il est pleinement dans son métier d'entraîneur", abonde Michel Mézy, conseiller du président Louis Nicollin et artisan du premier passage de Courbis à Montpellier (2007-2009).
Adhésion unanime
Après le procès des comptes de l'OM, où il a écopé d'une peine de deux ans de prison purgée en mai 2010, le consultant de RMC et BFM aborde la suite de sa carrière sans casseroles judiciaires. Sa réputation controversée l'a obligé néanmoins à de nouveaux exils exotiques: l'équipe nationale du Niger, Sion, ou Alger jusqu'à la main tendue de Montpellier, menacé de relégation.
Intronisé le 9 décembre à la place de Jean Fernandez, contraint à la démission, Rolland Courbis a engagé son retour au premier plan avec l'objectif de sauver Montpellier, en pleine régression depuis 2012 et le premier titre de son histoire. Déjà entre 2007 et 2009, il avait épargné au club de Louis Nicollin une relégation en National et contribué à son retour en Ligue 1, mais n'avait pas tout fait pour prolonger l'aventure dans l'attente d'un projet plus ambitieux.
Depuis la trêve hivernale, Rolland Courbis, fort de sa longue expérience, apporte la confiance à une jeune équipe mal dans sa peau de candidat au maintien. Après une qualification en Coupe de France à Rodez (0-2), un nul probant devant Monaco (1-1), il a décroché son premier succès à Sochaux (0-2), le premier à l'extérieur de Montpellier depuis onze mois.
"Il apporte beaucoup car il redonne confiance à l'équipe", loue le président délégué Laurent Nicollin."Avec sa personnalité, il nous amène beaucoup de confiance et nous parle de nos qualités. Ainsi, on essaie d'avoir beaucoup de maîtrise et de prendre l'ascendant sur notre adversaire", corrobore le vice-capitaine Benjamin Stambouli. Le nouvel entraîneur suscite une adhésion unanime au-delà du terrain au point que "toutes les instances du club le soutiennent à fond", indique un salarié.
Courbis, le meneur d'hommes
Fort de son réseau, et de la relation privilégiée avec son fils Stéphane agent de joueurs, Rolland Courbis a aussi négocié le prêt pour six mois de l'attaquant du Milan AC Mbaye Niang, suivi de près par L'OM.
L'entraîneur courtisé des années 90 (Toulon, Bordeaux, OM, Lens...) ne veut pas seulement se satisfaire de son entregent et de ses qualités de meneur d'hommes, mais entend être reconnu comme un technicien. "Si on me prend pour un meneur d'hommes, un boute-en-train, et que l'on pense que pour gagner des matchs, j'invite mes joueurs à manger une pizza et que l'on boit en chantant+au frontibus, au nasibus+...Ce n'est pas tout à fait comme ça que se passe une semaine avec mon staff et moi.
On règle quand même quelques petits trucs qui ressemblent à ce que doit faire un entraîneur...", ironise t-il.
Courbis s'est même engagé à passer son diplôme d'entraîneur (DEPF) pour en finir avec cette école buissonnière des terrains et réunir toutes les conditions pour gagner un titre qui manque à son palmarès.