Le président socialiste du Conseil général du Gard, Damien Alary, a été élu, ce lundi, à Montpellier, président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, en remplacement de Christian Bourquin, décédé le 26 août dernier. "Je ne serai pas un président de transition" a-t'il déclaré.
Damien Alary, 63 ans, qui a bénéficié d'un consensus du groupe majoritaire PS, PCF et EELV, a obtenu au premier tour 42 voix, la majorité absolue étant à 34. Il devance l'UMP Stephan Rossignol (10 voix), la FN France Jamet (9 voix) et Annabelle Brunet (3 voix) pour l'Union centriste.
Il lui manque toutefois 2 voix pour faire le plein des élus PS.
"Je vous propose de conduire deux priorités : le pacte régional et l'intégrité de la région dans la continuité de Georges Frêche et Christian Bourquin", a dit Damien Alary, lors d'une conférence de presse.
"Nous n'avons pas vocation à être l'antichambre de Midi-Pyrénées. J'ai demandé à rencontrer Manuel Valls", a lancé le nouveau président, qui a ensuite détaillé son programme jusqu'à la fin du mandat dans 15 mois.
"Cette région doit vivre. La fin du présent mandat est proche. Ce délai si court ne doit pas être une raison pour ne pas agir. Je ne serai pas un président de transition", a-t-il ajouté.
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Maire de Pompignan dans le Gard, de 1979 à 2000, sa ville de naissance, ce fils de viticulteurs a fait ses débuts en politique au PS en 1977.
Élu président du Conseil général du Gard depuis 2001 après avoir été conseiller général à partir de 1986, il a été député entre 1997 et 2004, abandonnant son siège de l'Assemblée nationale pour prendre la première vice-présidence de la région.
En 2010, Damien Alary avait échoué à prendre la présidence de l'institution à la mort, en 2010, de Georges Frêche, qui avait été exclu du PS en 2007. Il avait été battu par Christian Bourquin. "Je ne suis ni Frêche ni Bourquin. J'ai ma personnalité dans le consensus, dans l'écoute. Mais je sais aussi décider", affirme le nouveau président dans le quotidien Midi Libre.
Damien Alary avait un moment envisagé de se présenter à la mairie de Nîmes lors du scrutin de mars. Il était même poussé à le faire par le PS parisien et par ses proches. Mais il s'était finalement abstenu jugeant la victoire impossible face au maire sortant Jean-Paul Fournier.
Chargé d'études à l'aménagement rural au ministère de l'agriculture (1971-1997), il est marié et a un enfant.
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